Un point suffit à Junglinster, Bissen doit gagner
Un point suffit à Junglinster, Bissen doit gagner
Propos recueillis par Vincent Lommel
Messieurs, dans la foulée de la montée en PH, votre formation avait bien entamé le championnat. Comment l'expliquez-vous?
Jérémy Mendes (Junglinster). - «Nous avions récolté onze points sur quinze possibles. C'était un début réussi. Je n’étais pas au club en 2017-2018 (il évoluait alors à Hostert avec un temps de jeu limité en BGL Ligue et il avait préféré descendre d’un échelon, ndlr). L’équipe avait collectionné les succès. La majorité du groupe était motivée à l’idée de découvrir la PH. Ceci explique ce bon départ.
Boris Bassene (Bissen). - «On surfait sur la vague de la montée. La confiance était au zénith. Nous n'avons volé aucun de nos dix points pris sur quinze.
Puis, lentement mais sûrement, la machine s'est grippée. Pourquoi?
JM: La première défaite contre Rodange (0-2) le 7 octobre a fait mal. La situation est alors devenue compliquée. On a encore été battus quatre fois au cours de six autres matches avant la trêve. Des problèmes ont éclaté en interne: il s’agissait de malentendus, d’incompréhensions. Sur le terrain, nous n’accomplissions plus les efforts les uns pour les autres, nous ne faisions plus les deux, trois mètres pour aider le coéquipier en difficulté. Cela dit, il est difficile de s’entendre avec tout le monde.
BB: Les premières suspensions ont commencé et les blessures ont fait leur apparition. Elles étaient nombreuses. Vu l’étroitesse du cadre, il était compliqué pour l’entraîneur, Paul Hunnewald de trouver des solutions.
Vos coaches respectifs, Johann Bourgadel et Paul Hunnewald étaient-ils démunis? Ont-ils payé un bilan catastrophique: 26 sur 66 pour le premier, 18 sur 48 pour le second?
JM: Johann (Bourgadel) est très proche du groupe; il aime accorder une certaine «liberté» - et j'insiste sur les guillemets - à chacun. Les résultats sont devenus mauvais, mais le coach n’en est pas totalement responsable. La faute en revient d’abord aux joueurs. Il faut penser au collectif et non à sa propre personne. Si c’est l’inverse…
BB: Paul (Hunnewald) ne savait plus où donner de la tête et il ne trouvait plus les solutions pour enclencher une dynamique positive. Je comprends son envie d’arrêter les frais. Je suis resté en contact avec lui.
Les entraîneurs ont donc fini par quitter le club, remplacés respectivement par Philippe Dillmann à Junglinster, et Filipe Vila Verde à Bissen. Un vent nouveau souffle-t-il pour autant?
JM: Johann a été prié de s’en aller après le revers 1-3 subi à Wormeldange le 28 avril. Beaucoup de garçons ont mal encaissé son départ. Son successeur, Philippe Dillmann met l’accent sur le collectif, sur le plaisir du jeu.
BB: Paul a jeté le gant suite à la défaite 0-3 contre le Swift le 10 mars. Le bateau était alors en train de couler. Filipe Vila Verde est arrivé avec son propre système de jeu. Il parle beaucoup, ses entraînements sont très tactiques. On repartait de zéro. On a besoin de temps que... nous n’avons pas. Il a fait découvrir aux joueurs des choses qu’ils ne soupçonnaient pas.
Offensivement, le bilan des deux équipes est famélique depuis la reprise du 24 février: Junglinster a inscrit… quatre buts en douze rencontres et Bissen sept. Quelle est l'explication?
JM: Au premier tour, nous avions pris des points sans beaucoup marquer. La défense était solide, et nous jouions davantage en équipe. Monsieur Dillmann nous demande d’être malins, de prendre les décisions opportunes dans le grand rectangle adverse. On doit être plus malins, en effet.
BB: Quel trou d’air! J’essaie de faire mon job le mieux possible. Je donne le meilleur de moi-même. J’ai multiplié les arrêts, sans quoi nous en prenions dix contre Rodange dimanche passé. Les joueurs offensifs, les attaquants mais à quoi pensent-ils sur le terrain? A la Heineken? A la Super Bock? À leur copine? Il est urgent de rallumer le compteur.
Quel est votre pronostic pour cette «finale» de la 26e journée?
JM: Jouer à domicile, devant nos supporters qui sont formidables, est un avantage. On montera sur le terrain pour gagner et non pour préserver le point d'avance de départ. Mouiller le maillot est obligatoire, mais il y a des guerriers dans le groupe. Être barragiste, non merci. Une descente, c'est moche sur un CV.»
BB: Il s’agira certainement de mon dernier match pour l'Atert Bissen. J’espère rejoindre un club de BGL Ligue. Je suis confiant pour dimanche.»
Le programme de la 26e journée de PH
Tous les matches dimanche à 16 heures
Jeunesse Junglinster - Atert Bissen
FC 72 Erpeldange - UN Käerjéng 97
US Sandweiler - FC Mamer 32
BB Mühlenbach - Koeppchen Wormeldange
Jeunesse Canach - US Esch
FC Rodange 91 - FC Wiltz 71
Union Mertert-Wasserbillig - Swift Hesperange

