Soirée cauchemardesque pour le F91 à l'Olympiakos
Soirée cauchemardesque pour le F91 à l'Olympiakos
Ecrasé 1-5 par le club du Pirée, Dudelange a subi sa plus lourde défaite depuis le début de la compétition ce jeudi soir à l'occasion de la quatrième journée de l'Europa League. Une rencontre qui a tourné très vite au calvaire pour le champion du Luxembourg.
Envoyé spécial au Pirée
Le match
Pour aborder les débats, Dino Toppmöller a finalement opté pour une défense à quatre et positionné Bisevac au coeur de l'entrejeu. Mais le dispositif tactique mis en place par le coach allemand n'a pas porté ses fruits. Ses hommes ont complètement manqué leur entrée en matière avec notamment un premier ballon sauvé par Mélisse sur la ligne (2e). A l'inverse du match aller, l'Olympiakos trouve la faille sur une de ses premières possibilités. Après seulement six minutes, Torosidis dévie victorieusement une frappe de Camara consécutive à une sortie hasardeuse de Bonnefoi (1-0).
Les joueurs du F91 qui semblent paralysés par l'enjeu et l'ambiance assurée par les fans locaux. Brouillon dans le jeu, imprécis dans leur relance, le F91 est à la rue. Et après seulement un quart d'heure, Fortounis profite d'une erreur de Prempeh pour doubler l'avance (2-0). Les Luxembourgeois sont pris à la gorge et ne parviennent pas à sortir la tête de l'eau. L'Olympiakos profite à merveille de cette situation: une volée de Christodoulopoulos (26e) et une reprise de la tête de Fortounis (36e) fixent les chiffres à 4-0.
Le calvaire se poursuit pour les Dudelangeois durant le second acte avec à nouveau quelques situations chaudes devant le but de Bonnefoi qui peut enfin se mettre en évidence en signant quelques jolies parades. Hassan (70e), à la suite d'une déviation sur une frappe de Fetfatzidis, enfonce le clou. Mais cette deuxième période voit enfin les Dudelangeois inscrire leur premier but de la compétition à la suite d'une frappe des 20 mètres de Sinani (69e). Une première après 339 minutes de disette.
La note du match: 13/20. Peut-on parler de match alors que tout était dit après moins de trente minutes. Des buts et du spectacle, les supporters de l'Olympiakos ont vibré durant ce match à sens unique et leurs joueurs ont fait le plein de confiance avant le derby contre le frère ennemi du Panathinaïkos dimanche. Quant à la prestation dudelangeoise, difficile de trouver des points positifs à l'issue d'une telle production. Pour la première fois depuis le début de la campagne, le F91 est passé complètement à travers même si on retiendra le premier but dudelangeois dans cette phase de poule inscrit par Sinani.
L'homme du match.
Kostas Fortounis. Le capitaine de l'Olympiakos a posé de sérieux soucis aux Dudelangeois. Passeur, buteur à deux reprises, l'international grec a montré la voie à suivre à ses hommes. Il a eu droit à sa standing ovation avant l'heure de jeu en cédant sa place à Hassan. A noter aussi le nouveau but de Vasilis Torosidis. Comme à l'aller, le vétéran et capitaine de la sélection grecque (33 ans) a débloqué le compteur.
Le fait du match
Ou plus précisément l'avant-match. Patrick Stumpf et Leon Jensen ne se sont pas distingués de la meilleure des manières. Alors que la formation du F91 visitait le site de l'Acropole mercredi après-midi, les deux joueurs allemands ont fait le geste de l'aigle à deux têtes du drapeau albanais. La photo publiée jeudi sur les réseaux sociaux du site internet du club luxembourgeois s'est très vite retrouvée sur les sites d'information grecs et a suscité une vive polémique. Des menaces ont même été proférées par des fans grecs à l'encontre des deux joueurs. Le président Romain Schumacher a tenu à préciser qu'il avait parlé aux joueurs et "que ce geste avait été fait sans aucune déclaration politique". La photo a finalement été retirée de la page Facebook du club de la Forge du Sud mais le mal était fait. Pour rappel, la Grèce et l'Albanie ont des relations particulièrement tendues. On se souviendra que lors de la Coupe du monde en Russie, les Suisses Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri avaient été punis pour avoir effectué ce geste.
Clément Couturier: «A 4-0, il ne fallait pas s'écraser»
«C'est difficile de réagir à chaud. L'Olympiakos a pressé directement et c'était compliqué de développer notre jeu. Il faut être réaliste, notre adversaire était beaucoup plus fort aujourd'hui. On est passé à travers notre première mi-temps. A 4-0, il ne fallait pas s'écraser. C'est bien d'avoir marqué ce premier but.»
Olympiakos - Dudelange 5-1
Stade Karaïskakis, pelouse en excellent état, arbitrage de M. Ardeleanu (CZE) assisté de MM. Nadvornik (CZE) et Molacek (CZE), 24.032 spectateurs. Mi-temps: 4-0.
Evolution du score: 1-0 Torosidis (6e), 2-0 Fortounis (15e), 3-0 Christodoulopoulos (26e), 4-0 Fortounis (36e), 4-1 Sinani (69e), 5-1 Hassan (70e)
Corners: 11 (6+5) pour l'Olympiakos; 2 (2+0) pour Dudelange.
Cartons jaunes: Torodisis (48e) à l'Olympiakos, Turpel (27e tacle Nahuel), Schnell (tacle sur la cheville de Natcho) à Dudelange.
- OLYMPIAKOS: José Sá; Torosidis, Miranda, Cissé, Tsimikas; Natcho (61e Touré) , Camara; Podence, Fortounis (cap) (56e Hassan), Nahuel (34e Fetfatzidis, Christodoulopoulos.
Joueurs non utilisés: Gianniotis; Bouchalakis, Meriah, Koutris.
Entraîneur: Pedro Martins (POR).
- DUDELANGE: Bonnefoi, Jordanov, Schnell (cap), Prempeh, Mélisse; Stolz (84e Stumpf), Bisevac, Kruska (60e Jensen), Couturier; Sinani, Turpel (73e Perez).
Joueurs non utilisés: Esposito; Pokar, Cruz, Kenia.
Entraîneur: Dino Toppmöller (GER).
Betis Séville - AC Milan 1-1

