Pourquoi Dudelange s’apprête à relancer une section féminine
Pourquoi Dudelange s’apprête à relancer une section féminine
Loin des turpitudes rencontrées par l’équipe nationale française actuellement, le football féminin poursuit sa mue au Luxembourg. Les équipes nationales s’ébrouent dans les différentes compétitions européennes et le championnat attend une réforme qui doit le structurer davantage en fonction des forces en présence.
Certains clubs de pointe en BGL Ligue tentent de combiner leurs ambitions au féminin. Le Racing est le club référence dans la compétition réservée aux dames depuis plusieurs années, Hesperange devrait remonter parmi l’élite dans quelques semaines et Differdange, qui fait alliance avec le Luna Oberkorn, est l’équipe en vogue du moment.
«Des gamines qui jouent avec les garçons»
D’autres sont davantage rentrés dans le rang comme Niederkorn, jadis à la pointe du combat. «On a dû déclarer forfait il y a deux ans au mois de mars et on a restructuré l’ensemble sous la houlette de Nathalie Hoeltgen qui fait du bon travail. On a deux équipes seniors, une équipe cadettes et une équipe fillettes», explique le président du Progrès Thomas Gilgemann. «On n’a peut-être plus les mêmes ambitions qu’auparavant, mais on veut laisser le temps au temps. Si on doit monter, on le fera mais pas question de s’armer pour ça.»
La prolifération des demandes contamine tout le pays mais certains clubs avancent à pas feutrés. «Nous n’avons plus de section féminine. On a des gamines qui jouent avec les garçons. On n’a pas de projet de relancer quelque chose de concret car ce n’est pas facile d’un point de vue logistique mais je peux m’imaginer qu’une équipe U11, par exemple, existe dans les prochaines années», explique le directeur sportif de l’UT Pétange, Laurent Libert.
Un sondage pour cibler la demande
Strassen et Mondercange pour ne citer qu’eux, n’ont pas non plus de section féminine. Et Dudelange n’en a plus depuis que son alliance avec Aspelt a périclité il y a une demi-douzaine d’années.
Le club de la Forge du Sud ne reste pas inactif sur la question. D’autant plus que l’UEFA est entrée dans la danse il y a quelques mois. Dans son cahier des charges qu’il faut respecter pour obtenir une licence qui permet d’évoluer sur la scène continentale figure un paragraphe étroitement lié au football féminin.
Le candidat à la licence doit soutenir le football féminin en mettant en œuvre des mesures et des activités visant à développer, professionnaliser et populariser le football féminin, comme:
-faire participer une équipe première et/ou junior à des compétitions officielles ;
-apporter un soutien à un club de football féminin affilié ; ou
- mettre en place d’autres initiatives en lien avec le football féminin, telles que définies par le bailleur de licence.
Dudelange va opérer en solo
Le champ d’opération est vaste et laisse place à l’interprétation mais Gerry Schintgen, le président dudelangeois, a décidé de prendre le taureau par les cornes. «Nous allons relancer une équipe féminine. Peut-être pas chez les seniors car le responsable du centre de formation nous a expliqué qu’une forte demande émanait des jeunes. Pour bien cibler la catégorie d’âge concernée, nous allons lancer un sondage à travers les réseaux sociaux », dit-il.
Cette fois, Dudelange va opérer en solo malgré le nouvel appel du pied d’Aspelt qui aurait bien vu un retour à l’alliance.
D’autres clubs restent attentifs au sujet même si la question de la licence n’entre pas en ligne de compte dans la démarche de Niederkorn.
La Jeunesse, elle, va prendre le train en marche avec le lancement d’une équipe dames au plus tôt la saison prochaine. Les entraînements battent déjà leur plein. D’autres ne devraient pas tarder à monter dans le train.
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