Pour Dudelange, au loin brille une Etoile
Pour Dudelange, au loin brille une Etoile
Trop anticiper en football, c'est l’assurance de se prendre le boomerang en plein visage. On ne peut pourtant s'empêcher d'y penser très fort, à cette qualification pour le troisième tour de la Ligue des champions. A cette cascade d'émotions qu'elle générerait, à ce torrent de matchs qui déferlerait, à cette folle énergie que les dirigeants dudelangeois déploieraient et à cette manne financière qui soulagerait tout un club.
Car il n’est pas question de banaliser ce rendez-vous avec le destin. C'est sans doute LE match de l'année pour le F91. Quand bien même ce serait la troisième fois qu'une phase de poules se profilerait à l'horizon pour le club champion. D'autant plus que là, on n’est pas dans le tour d’après mais dans celui encore un peu plus loin. Le phénomène de ruissellement instauré par l'UEFA laisse la place à une imagination débordante. A un parcours un peu fou en Ligue des champions, à un repêchage attractif en Europa League, voire à une multitude de matchs en Conference League. Ce qui serait un pis-aller pour beaucoup de clubs ravirait au plus haut point le F91.
Afficher la même maîtrise qu'au match aller
Il faudra, pour cela, battre le Pyunik Erevan ce mardi et signer un quatrième succès consécutif en Ligue des champions, ce qu'aucun club luxembourgeois n’est jamais parvenu à faire. Ou, à tout le moins, contenir le champion d’Arménie. Un match nul enverrait aussi le F91 au tour suivant.
La mission n'a rien d’impossible au regard d’un match aller maîtrisé, au cours duquel l'équipe grand-ducale s’est rarement retrouvée en danger. Mais le champion arménien n'est pas là non plus par hasard. Sa capacité à remonter deux fois un handicap d'un but dans des moments décisifs face aux Roumains de Cluj au tour précédent suffit à mettre en garde Dudelange. L'obligation de mener au score obligerait le F91 à remonter le courant, ce qu'il n’a jamais dû faire jusqu'à présent.
A Pyunik, il n'y a rien de fou
Dans les rangs de Pyunik, on a peiné à déceler l'une ou l'autre individualité que Tirana avait peut-être au tour précédent en la personne de Seferi, voire en Xhixha. Alors oui, le club d'Erevan a sans doute paru plus structuré que celui de Tirana, mais il n'y avait rien de fou.
C’est à la fois là que se trouve sa force et sa faiblesse. L'entraîneur dudelangeois Carlos Fangueiro n'épiloguera pas sur l’adversaire, mais cherchera les mots justes pour conduire ses guerriers vers de nouveaux combats.
Dudelange devra faire du Dudelange pour se qualifier. Placer le bloc défensif ni trop haut ni trop bas, jouer pour gagner et défendre comme lors de ses trois premières rencontres. Le F91 a concédé très peu d’occasions en 270 minutes de Ligue des champions. C'est grâce, en partie, à un trio central intransigeant mais surtout à un groupe qui a le sens du sacrifice. Quitte à perdre un peu de lucidité devant le but adverse.
Le rôle des attaquants en reconversion est aussi l'une des clefs de la réussite. C'est énergivore mais le jeu en vaut la chandelle. On en oublierait presque que Dudelange doit se renforcer rapidement s’il veut connaître des semaines un peu plus apaisées. On en reparle ce mardi soir ?
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