Olympiakos - F91: avis de tempête au Pirée
Olympiakos - F91: avis de tempête au Pirée
Dudelange défie ce jeudi soir une équipe de l'Olympiakos qui a retrouvé la confiance. En bordure de mer Egée, le danger d'une avarie guette le F91 qui est toujours à la recherche d'un résultat significatif en Europa League.
Envoyé spécial au Pirée
Le champion du Luxembourg s'apprête à faire la connaissance d'une des plus chaudes ambiances du continent européen en affrontant ce jeudi soir (21h) l'Olympiakos dans son célèbre stade Karaïskaki. Si l'enceinte du club du Pirée n'est pas la plus grande d'Europe, les 25.000 spectateurs attendus à l'occasion de la rencontre de la 4e journée du groupe F de la phase de poules de l'Europa League figurent parmi les plus fanatiques.
Sur la pelouse aussi, le F91 va devoir élever son niveau de jeu pour espérer inscrire son premier but de la compétition voire mieux: décrocher son premier point. «Avec Milan, le Betis et l'Olympiakos, nous sommes tombés sur une autre planète. Nos adversaires ont affiché des qualités et une mentalité professionnelles quand ils ont affronté Dudelange. C'est la preuve qu'ils nous ont pris au sérieux. Nous devons nous inspirer de leur approche à l'avenir et c'est d'ailleurs ce que nous avons démontré dimanche dernier contre Rumelange en championnat. Sur la scène européenne, nous devons encore donner plus», estime le cornac allemand.
Entre la défaite du match aller (0-2) et la démonstration sur la pelouse de l'USR, une défaite 1-3 face à la Jeunesse, le 31 octobre, et l'affaire Frising ont apporté quelques grains de sable dans la mécanique dudelangeoise. Pas de quoi cependant perturber le flegme du coach. «Le club vit une année extraordinaire. Nous avons été champions, nous sommes en Europa League, les succès entraînent parfois des problèmes. Au Luxembourg, nous croisons chaque semaine des adversaires prêts à livrer le match de leur vie. Nous ne vivons pas une période normale et cela arrive de perdre.» Quant à la prise de bec avec son gardien Joe Frising, Toppmöller assure qu'elle n'a aucune incidence sur le groupe.
Les bonnes ondes de Dino
Lors du premier affrontement entre les deux clubs, le F91 avait aligné une défense à cinq avec un trio dans l'axe composé de Schnell-Bisevac-Prempeh. Un dispositif qui n'avait pas donné de grosses garanties même si l'entraîneur dudelangeois le considère comme intéressant face aux grosses cylindrées. «Il est possible que je reconduise ce schéma mais avec l'accumulation des matches, nous n'avons pas eu l'occasion de travailler davantage ce système. Peu importe le système que nous utilisons, si l’adversaire est plus fort, il aura des occasions», dit-il. La possibilité d'évoluer en 4-4-2 est une alternative qui a déjà fait ses preuves.
«C'est une approche qui n'est pas défensive. J'espère que nous allons marquer et pourquoi pas faire douter nos adversaires comme à l'aller même si nous n'avions pas produit notre meilleur match. On veut montrer qu'on peut faire mieux. Un match se joue parfois dans la tête. Je sens que les garçons ont faim, j'ai un bon pressentiment. L'Olympiakos a besoin de points, les Grecs devront se découvrir, à nous d'en profiter.»
Hormis les blessés Jonathan Joubert- Kevin Malget et le banni Frising, Toppmöller ne pourra pas compter sur Aniss El Hriti qui est resté au pays car son épouse est enceinte et l'accouchement est imminent. Des changements dans le onze de base ne sont donc pas à exclure. Auteur d'un quadruplé dimanche en BGL Ligue, Nicolas Perez est sur la pente ascendante.
«Que ce soit lors des matches amicaux ou des entraînements, il a montré qu'il est prêt, ce qui n'a pas toujours été le cas par le passé.» Quant à l'ancien Messin Bisevac, il pourrait très bien évoluer au centre de l'entrejeu en remplacement de Stelvio Cruz qui est à la recherche de son second souffle. «Milan peut jouer aussi bien en défense ou au milieu les yeux fermés. Son expérience (Lazio, Lyon, PSG) peut être un atout. Il est calme et je suis persuadé qu'il peut nous rendre service à ces deux postes.»
Du côté de l'Olympiakos aussi, quelques aménagements dans le groupe, notamment au niveau de l'animation offensive, sont à prévoir. L'Egyptien Ahmed Hassan, unique buteur lors de la victoire contre l'Aris Salonique (1-0), remplacera l'Espagnol Guerrero qui s'était blessé à l'aller. A noter également que le trio Elabdellaoui-Vukovic-Guilherme n'a pas été retenu.
Les hommes de Pedro Martins viennent d'aligner quatre victoires sans avoir concédé le moindre but mais ce n'est pas pour autant qu'ils aborderont les débats toutes voiles dehors. En l'espace de quinze jours, le feu qui couvait au sein du club n'est plus qu'un lointain souvenir et la rencontre de dimanche face à l'ennemi héréditaire du Panathinaïkos est au centre de toutes les conversations.
C'est dans ce contexte particulier que l'entraîneur portugais tente de maintenir son groupe concentré sur le duel face au club de la Forge du Sud. «Personne ne peut penser au match du Panathinaïkos. Nous sommes tous concentrés sur la rencontre de jeudi parce que nous savons que ce sera dur et difficile. C'est un match important pour le club et les joueurs qui souhaitent briller en Europe. On ne doit pas sous-estimer notre adversaire», prévient Martins.
Le point du groupe F avant la 4e journée (jeudi à 21h)
Olympiakos - Dudelange
Betis Séville - AC Milan
Les cadres
Dudelange: Bonnefoi, Esposito; Bisevac, Schnell, Jordanov, Prempeh, Mélisse; Kruska, Pokar, Sinani, Stolz, Couturier, Jensen, Cruz, Kenia, Agovic, Perez, Stumpf, Turpel.
Entraîneur: Dino Toppmöller (GER).
Olympiakos: Choutesiotis, Gianniotis, Sá; Meriah, Tsimikas, Koutris, Miranda, Torosidis, Cissé; Camara, Bouchalakis, Natcho, Fortounis, Fetfatzidis, Lazaros, Nahuel, Touré, Podence; Hassan.
Elabdellaoui, Vukovic, Guilherme, Guerrero.
Entraîneur: Pedro Martins (POR).
Arbitres: Petr Ardeleanu (CZE) assisté de MM. Ivo Nadvornik (CZE) et Jiri Molacek (CZE)

