Michaël Schenk (Wiltz): «Nous devons viser le Top 5»
Michaël Schenk (Wiltz): «Nous devons viser le Top 5»
Propos recueillis par Vincent Lommel
Président Schenk, les chiffres sont mauvais pour Wiltz: 15 points sur 33, 2 sur 18 en déplacement, trois défaites lors des cinq derniers matches, une huitième place à huit points de Rodange, barragiste (3e), et respectivement à dix et onze du Swift (2e) et Mühlenbach (1er). Ce n'est pas la joie...
Je ne suis pas content de la tournure prise par les événements, en effet. On a, entre autres, mené 1-0 face à Bissen et Erpeldange, pour subir la loi de ces adversaires. Nous avons partagé l’enjeu avec le Swift, l’US Esch et avons dominé Mühlenbach, qui l’a emporté 2-1 dimanche dernier. Les points bêtement perdus sont faciles à trouver. Mais je ne cherche aucune excuse comme le fait d’avoir plusieurs blessés (Hofmman, E. Burkic, Jans). La politique du club n’est plus de délier les cordons de la bourse, d’attirer des mercenaires mais, bien au contraire, d’offrir du temps de jeu aux jeunes formés chez nous (il y en avait sept sur la feuille de match le dernier week-end). Deux gamins de 17 ans évoluent en défense, un autre de 16 ans reçoit sa chance. Je préfère cette façon de procéder à les confiner au banc de touche ou à ne jamais leur donner leur chance en équipe A. L’effectif de Dan Huet est le plus jeune de la Promotion d'Honneur. Le revers de la médaille est inéluctable: nous affichons un manque criant d’expérience, et commettons des erreurs individuelles à répétition, et cetera. Muhlenbach a gagné dimanche et donc il a raison. Néanmoins, transférer à outrance est-il, sur la durée, la meilleure façon de procéder?
Les supporters wiltzois rêvent de retrouver l’élite. Quand pouvez-vous leur promettre d’y retourner?
Les résultats sont ce qu’ils sont. La période où on changeait de coach tous les six mois est révolue. Les gens ne doivent pas vivre dans le passé. Au début des années 2000, tous les clubs avaient, plus ou moins, le même budget. La donne est bien différente de nos jours. Wiltz, par exemple, ne s’appuie pas sur un seul homme, mais sur plusieurs sponsors. Le choix a été fait de miser sur la jeune classe. Nos supporters sont impatients, et ce n’est rien de le dire. Un supporter supporte et un dirigeant dirige. Ce n’est pas pareil. Dan Huet habite à Wiltz, vit pour le club et effectue un travail remarquable. Le coach est en place depuis trois saisons. Son contrat se termine au mois de juin. Il ne faut plus trop rêver de la BGL Ligue en fin de saison, car l’écart avec nos concurrents est important et, très certainement, vu leurs moyens supérieurs aux nôtres, ils profiteront du mercato hivernal pour encore se renforcer. Nous aussi, soit dit en passant, mais avec nos moyens.
Wiltz accueille Canach ce dimanche. A domicile, votre équipe est performante (13 points sur 15), contrairement en déplacement (2 sur 18) . Comment l’expliquer?
C’est… inexplicable. Aller jouer un mercredi soir (26 septembre) par 2 degrés à Wormeldange n’est pas facile. Certains garçons reviennent du travail (en Belgique) et arrivent juste à l’heure. Certains clubs évoluent sur une pelouse synthétique. Notre groupe apprécie jouer rapidement au sol… mais n’est pas habitué au synthétique et n’y arrive pas sur ce genre de pelouse. Le secteur offensif (Verbist et Mmaee + Keita arrivé cet été) est identique à celui de la défunte saison. C’est plus compliqué en défense et au milieu de terrain. On doit gagner ce dimanche, avant un déplacement périlleux à Mertert-Wasserbillig. Je terminerai en disant ceci: Wiltz va revenir en BGL, mais à condition d’être fin prêt pour cela. Je ne souhaite pas imiter l’US Esch, qui ne l’était pas la saison passée.
Le programme de la 12e journée de PH
Tous les matches dimanche à 16 heures
FC Wiltz - Jeunesse Canach
Atert Bissen - UN Käerjéng
FC Rodange - Union Mertert-Wasserbillig
FC Mamer - Jeunesse Junglinster
FC Koeppchen Wormeldange - FC Erpeldange
US Esch - US Sandweiler
Swift Hesperange - BB Muhlenbach

