Marlon Rock (Beggen): «Difficile de compenser les départs»
Marlon Rock (Beggen): «Difficile de compenser les départs»
Battu par l’US Esch lors de la journée inaugurale, l’Avenir Beggen a été ridiculisé dimanche par Etzella, vainqueur cinq buts à zéro. Capitaine d’un bateau déjà à la dérive, Marlon Rock (21 ans) craint une saison très difficile. «Il faudra jouer en équipe pour espérer assurer le maintien», clame-t-il.
Par Vincent Lommel
Une demi-heure pour lancer la machine. Etzella, supérieur dans tous les compartiments du jeu, a réglé la mire avant de frapper deux fois en huit minutes (37e et 45e): Peters et Holtz obligeaient l’infortuné Mersch à s’avouer vaincu.
Revenir au score sera un voeu pieux pour des Canaris dépassés. «Le 2-0 juste avant le repos nous a fait mal», soupire Marlon Rock. «L’envie de relancer les débats était réelle, mais il aurait fallu marquer pour entretenir le suspense.»
Bien au contraire, Novic alourdit la marque (65e), imité en fin de match par Kips (87e) et Fernandes (90e). 5-0 au bout du compte. Une leçon de football. «Encaisser en premier est ingrat pour la confiance. Et, à 0-3, tu as envie de demander à l’arbitre de siffler la fin. Notre prestation est à oublier.»
- Saison 2016-2017: un effectif moins fort à Beggen
Joueur de l’Avenir depuis sa plus tendre enfance, Marlon Rock a fait ses débuts en équipe A à 16 ans. Le talent n’attend pas. «Milieu défensif est ma place de prédilection. Récupérer les ballons, les transmettre aux offensifs, jouer simple, tel est mon rôle. Si l’entraîneur me le demandait, je pourrais m’aligner en défense centrale.»
La ligne défensive Soumare - Sene - Angelsberg - Quiring était en souffrance dimanche après-midi. «Le collectif a fauté. Il faut se battre, afficher de la solidarité», estime le numéro douze. Le supporter n’a rien vu. «La préparation fut plutôt bonne, mais l’effectif de cette année n’est pas aussi riche que ne l'était le précédent.»
- Carlo Feipel, le successeur de Dan Santos
Dan Santos parti exercer son savoir au RM Hamm Benfica, Carlo Feipel a pris le relais et compose avec les moyens mis à sa disposition. «Le club n’a pas fait un pas en arrière. Chaque entraîneur a ses idées, ses qualités. C'est aux joueurs de s’adapter, et non l’inverse. Malheureusement, les départs sont difficiles à compenser. On ne possède plus des individualités capables de faire la différence. Pour espérer rester en Promotion d’Honneur, nous avons l’obligation de nous arracher chaque week-end.» Le défi est de taille.
- Des débuts manqués (0 sur 6)… comme la saison passée
«Je n’ai plus les résultats en tête, mais, en 2015-2016, Beggen avait aussi manqué son entame. Il devait compter un point sur douze, avant de réagir et signer une série. On doit s’inspirer de ce scénario... pour le répéter!» Le dire est une chose, passer aux actes en est une autre. «Je m’attends à vivre un championnat difficile. S’incliner face à Etzella n’est pas dérangeant: dans le meilleur des cas, ce sont des points bonus. Par contre en prendre face aux rivaux est indispensable.» Le calendrier à suivre est pour le moins délicat pour l'Avenir, avec, au menu, Hostert, Swift, Wiltz, Grevenmacher, Rodange et Mondercange. Sera-ce le chemin de croix? «Soyons solidaires.»
- Marlon Rock, comme un poisson dans l’eau à Beggen
Promus en PH en mai 2015, les Canaris aspirent s’y installer. La montée en BGL Ligue, elle, n’est pas à l’ordre du jour. «Cette division m’est inconnue, mais y évoluer avec le club de mon coeur serait grisant. J’aime Beggen. L’encadrement est de qualité et l’atmosphère chouette. Par le passé, j’ai eu des contacts pour partir mais à quoi bon? Partir pour partir et jouer au même niveau (D1, PH) n’en vaut pas la peine», souligne cet étudiant qui entrera en 3e année à la Solvay Brussels School - sciences économiques - le 19 septembre. La tête et les jambes. «M’adonner au fitness, faire du football en salle ou du squash durant la semaine n’est pas un problème. Revers de la médaille: je m’entraîne en club uniquement le vendredi.» Capitaine, Marlon se donne sans compter pour son club.

