Les points essentiels à savoir du Tour de France
Les points essentiels à savoir du Tour de France
Le compte à rebours a commencé. Vendredi après-midi (16h), le 109e Tour de France débutera. Pour la 24e fois, la plus grande course cycliste du monde ne débutera pas en France. Le départ sera également donné pour les trois Luxembourgeois Kevin Geniets (Groupama), Bob Jungels (Ag2r) et Alex Kirsch (Trek) avec un contre-la-montre individuel à Copenhague. Deux autres étapes suivront au Danemark. Environ 3.350 kilomètres jusqu'à Paris attendent les 176 coureurs. Le tracé de la route a de quoi séduire. Le menu servi est savoureux.
Les grimpeurs semblent être avantagés. Au total, 53,9 kilomètres de contre-la-montre sont à parcourir. En revanche, il y a cinq arrivées au sommet (Super Planche des Belles Filles, col du Granon/Serre Chevalier, L'Alpe d'Huez, Peyragudes, Hautacam).
À cela s'ajoutent les arrivées d'étape à Megève et Mende. Il ne s'agit pas d'arrivées classiques en montagne, mais la ligne d'arrivée se trouve à chaque fois quelques kilomètres seulement après le sommet d'une côte à gravir.
Les pavés du Nord sont de retour. Les spécialistes des classiques y trouveront leur compte. Et la Grande Boucle se rapproche du Luxembourg à quelques kilomètres.
Le Grand Départ
Le Tour de France 2022 débutera donc à Copenhague. Il s'agit du départ le plus éloigné de la France et le plus septentrional du Tour. Les cyclistes professionnels effectueront trois jours de course au Danemark. Il s'agit d'un rattrapage de ce qui était prévu pour 2021. Copenhague avait été choisie l'année dernière pour accueillir le championnat d'Europe de football, qui avait été reporté d'un an en raison de la pandémie de covid. La Bretagne avait alors pris le relais en tant qu'organisatrice du Grand Départ. Les Danois peuvent désormais se réjouir.
Les étapes se composent d'un contre-la-montre individuel de 13,2 kilomètres à Copenhague pour commencer et de deux sections plates (Roskilde-Nyborg, Vejle-Sönderborg). Il est intéressant de noter que le Tour de France débute déjà un vendredi, ce qui crée un jour supplémentaire sans course le quatrième jour pour le transfert d'environ 900 kilomètres vers la France.
Après la journée de repos, direction la côte Atlantique. Dunkerque et Calais sont séparés par moins de 50 kilomètres, c'est pourquoi le parcours fait encore une boucle le long de la Côte d'Opale. Au cap Gris-Nez et au cap Blanc-Nez, le vent peut jouer un rôle décisif sur le profil ondulé.
Le cinquième jour est très différent. On se dirige vers Arenberg, comme en 2010 et 2014. Les pavés fêtent leur retour après quatre ans. En 2018, 15 secteurs étaient au programme lors de la victoire de John Degenkolb. Bob Jungels les a maîtrisés avec brio et a terminé septième. Cette fois-ci, le tronçon de 157 kilomètres comporte des pavés sur 19,4 kilomètres, répartis sur onze secteurs. Tous les pavés se trouvent dans la deuxième partie de l'étape. Le peloton sera en état d'alerte ce jour-là. Les luttes de position seront acharnées et la nervosité élevée.
La proximité du Grand-Duché
En 2017, le Tour de France s'est rendu pour la dernière fois au Luxembourg. À l'époque, le départ d'une étape avait été donné à Mondorf. La veille, la Grande Boucle avait traversé le Grand-Duché sur 115 kilomètres. Le tronçon menait de Verviers à Longwy. Et c'est justement là que le Tour de France est à nouveau invité, lorsque la sixième étape se termine dans le coin des trois pays, directement à la frontière luxembourgeoise.
219,9 kilomètres sont à parcourir lors de la traversée des Ardennes, au départ de Binche (Belgique). C'est l'étape la plus longue du Tour. Les derniers kilomètres avec la côte de Pulventeux (800 m à 12,3 km) et la côte des Religieuses (1,6 km à 5,8 pour cent) sont très difficiles.
Un jour plus tard, les cyclistes professionnels seront lancés dans la course à Tomblaine, aux portes de Nancy. L'étape se termine par l'arrivée à La Planche des Belles Filles. En onze ans, c'est la sixième fois que le Tour se rend dans cette localité vosgienne! Cette fois-ci, tout comme en 2019, il s'agit de monter jusqu'à Super Planche des Belles Filles, le prolongement de la montée finale sur terre, dont la pente peut atteindre 24 pour cent. Le tenant du titre Tadej Pogacar et ses coéquipiers entreront en action au plus tard à cet endroit.
Les Alpes
Pour la deuxième année consécutive, les Alpes avant les Pyrénées sont au programme. Les coureurs y passeront quatre jours. Mais tout d'abord, la neuvième étape mène d'Aigle (Suisse) à Châtel, des lieux qui ne sont distants que de quelques kilomètres. Trois cols doivent être franchis.
Le deuxième jour de repos est consacré à la récupération des forces. La station de sports d'hiver de Megève est la destination de la dixième étape. Les deux arrivées en montagne suivantes, au col du Granon/Serre Chevalier (2.413 m) et à L'Alpe d'Huez le jour de la fête nationale française, sont de véritables moments forts. L'Alpe d'Huez a accueilli le Tour pour la dernière fois en 2018. En chemin, le parcours passe par les géants de la montagne que sont le col du Galibier et le col de la Croix de Fer.
Le col du Galibier doit également être franchi lors de cette onzième étape, tout comme le col du Télégraphe et les lacets de Montvernier.
De Peyragudes à Hautacam
En route vers les Pyrénées, la Grande Boucle passe notamment à Mende. La côte craquante de la Croix Neuve n'est pas très longue avec ses trois kilomètres, mais elle assure régulièrement de petits écarts. Il reste encore 1,5 km au sommet jusqu'à l'arrivée.
Tout comme dans les Alpes, les fans peuvent se réjouir de deux arrivées au sommet dans les Pyrénées. À Peyragudes et à Hautacam, les meilleurs grimpeurs du peloton tenteront de gagner du temps sur leurs adversaires. Les deux étapes sont vraiment très difficiles : au total, sept cols difficiles sont prévus pour ces deux jours. La chaleur attendue et la fatigue de près de trois semaines de circuit pousseront les coureurs à leurs limites.
Le contre-la-montre
Le contre-la-montre individuel de l'avant-dernière étape offre une scène parfaite pour un final en forme de coup de cœur comme en 2020. Il y a deux ans, Pogacar a arraché de manière dramatique à son compatriote slovène Primoz Roglic une victoire sur le Tour de France qu'il croyait acquise, dans une lutte contre la montre. Cette année, le contre-la-montre final est certes long (40,7 km), comme à l'époque, mais il est moins exigeant, à l'exception de deux montées difficiles d'environ un kilomètre et demi dans la phase finale. Néanmoins, c'est sur le chemin de Rocamadour que se joue la victoire finale.
Le Tour ne peut pas encore être gagné lors du contre-la-montre d'ouverture de 13,2 km à Copenhague. Mais celui qui fait une grosse erreur ou une chute dans la capitale danoise peut déjà perdre. On s'attend à ce que les spécialistes autour de Filippo Ganna (Ita/Ineos), Stefan Küng (Sui/Groupama) et Cie battent le record de David Zabriskie de 2005 (54,676 km/h).
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