Les deux ténors les yeux dans les yeux
Les deux ténors les yeux dans les yeux
On n'ira pas jusqu'à dire qu’on s'est ennuyé jusqu'à maintenant, mais on guettait la date depuis quelques semaines. Le moment est enfin venu. Dimanche, les deux seules équipes encore invaincues de la compétition vont croiser le fer.
D'un côté, un Dudelange impressionnant qui n'a laissé que des miettes sur son passage. Le champion en titre vient d'enchaîner dix victoires de rang en championnat. Douze matchs si l'on rajoute les deux tours de Coupe de Luxembourg. Le F91 affole les statistiques. Il est parti sur les mêmes bases qu'en 2007 et en 2010 où il affichait un tel bilan au même stade de la compétition et où il a fini avec un titre à la clef et une cargaison de points d'avance.
Un F91 arrivé à maturité
Au-delà des chiffres, c'est l'impression d'aisance laissée par l’équipe de Carlos Fangueiro qui fascine. Le parcours européen avait donné le ton mais laissait craindre à un moment donné un coup de barre. On l'attend toujours et aucun signal ne semble l'annoncer. Le projet entamé il y a un peu plus de deux ans par le technicien portugais et son staff arrive à maturité. L'équilibre est parfait et la taille du groupe lui assure juste ce qu'il faut de concurrence pour avancer sereinement sans que la frustration ne s'invite dans un vestiaire qui vit bien.
Seules deux équipes (UT Pétange et Niederkorn) n'ont laissé qu'un but entre eux et le leader, mais jamais ce dernier ne s'est senti en danger. Pas plus que lorsqu'il s'est retrouvé mené au score, ce qui est tout de même arrivé à quatre reprises. Il s'est chaque fois imposé.
Seul Hesperange peut encore empêcher Dudelange de décrocher un 17e titre. Le Swift avance de solides arguments pour contester cette hégémonie. Le club de Flavio Becca a entamé plein pot ce championnat avec notamment une attaque de feu. Deux hommes donnent le tournis à toute la division. L’Allemand Dominik Stolz, aussi à l’aise dans son rôle de stratège que dans celui de finisseur. Et surtout le Français Rayan Philippe, transformé depuis le début de la compétition. Le Niçois terrorise les défenses du pays. Sa vitesse fait des ravages sur les ailes et sa pleine confiance l'a rendu redoutable en phase de finition. Cette arme à double tranchant peut décimer toutes les défenses adverses.
Le Swift doit dissiper ses doutes
L'entraîneur Pascal Carzaniga est parvenu à faire cohabiter un paquet de joueurs depuis l'été dernier. Ils sont toujours une bonne trentaine à l'entraînement et cette abondance ne nuit pas pour l'instant à un groupe mature qui pourra compter sur l'expérience de ces piliers (Kevin Malget, Ricardo Delgado, Clément Couturier, Mehdi Terki) pour gripper la machine dudelangeoise.
Certains doutes sont toutefois apparus ces dernières semaines avec des prestations moins abouties comme à Hesperange et à Mondercange. Avec parfois aussi une frayeur lorsque Mondorf a remonté un handicap de deux buts. Mais le Swift a toujours trouvé les ressources nécessaires pour émerger. Preuve aussi qu'avoir un banc de qualité peut aider dans les moments difficiles. Seule l'Union Titus Pétange l'a pour l’instant empêché de faire un sans-faute en lui subtilisant deux points.
Tout est réuni pour faire de cette affiche une grande fête du football. A part peut-être la programmation du match. La grande foule ne se pressera pas un dimanche à 18h au début du mois de novembre. Un choix totalement incongru!
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