Les Anglais favoris sur la pelouse de Wembley
Les Anglais favoris sur la pelouse de Wembley
(AFP) - L'Italie, c'est fait. La «Nazionale» a sa place pour l'ultime match d'un Euro 2020 qui aura vu chuter un à un les ténors du foot européen. Et l'Angleterre peut se prendre à rêver de jouer la Squadra azzura dimanche. Pour cela, après un demi-siècle sans titre, la sélection des «Three Lions» mise sur sa défense de fer, ses feux follets offensifs et son public bouillant pour se rapprocher un peu plus du trône et garnir une armoire à trophées qui prend la poussière depuis la Coupe du monde 1966.
Il faudra dompter le collectif danois, en premier lieu, mais aussi appréhender la charge émotionnelle qui pèsera sur les épaules de Kyle Walker, Harry Maguire, Raheem Sterling et compagnie.
«Quand on est Anglais et qu'on joue un match dans un tournoi majeur, on a toujours une grosse pression. Avant l'Allemagne (2-0 en huitièmes de finale, NDLR) on avait parlé de ça, mais on s'en est bien sortis. Contre l'Ukraine (4-0 en quarts) aussi», a évacué le capitaine Harry Kane, auteur de trois buts durant ces deux matches couperets.
A en croire le sélectionneur anglais, les jambes tremblantes et les noeuds au cerveau seraient plutôt à chercher du côté du Danemark, petit pays nordique de moins de six millions d'habitants qui avait déjà créé la surprise, en 1992, en montant sur le toit de l'Europe au nez et à la barbe des favoris.
«La pression, elle est ce qu'on la laisse être. Pour nous, c'est plus motivant d'avoir un défi. Si on était un pays avec cinq titres, ce serait différent, mais ce n'est pas le cas. Le Danemark, lui, a déjà gagné un Euro, peut-être qu'ils auront plus la pression de le refaire», a glissé le sélectionneur anglais Gareth Southgate.
Ses joueurs se rêvent en successeurs de Gordon Banks, Bobby Charlton et Geoff Hurst, les héros du Mondial-1966 remporté à Wembley. Mais il faudra déjà contourner l'écueil des demi-finales sur lequel leurs aînés ont depuis buté en Coupe du monde (1990 et 2018), à l'Euro (1968 et 1996) ou en Ligue des nations (2019).
Or, les Danois arrivent avec un appétit féroce et un collectif bien rodé, malgré les coups durs encaissés lors d'un début de compétition cauchemardesque.
Touché par le malaise cardiaque de leur meneur Christian Eriksen en plein match, coulé par deux défaites initiales contre la Finlande et le Belgique, le Petit Poucet scandinave a ensuite semé du rêve par sa résilience et sa qualité de jeu. Et il compte bien enfiler de nouveau ses bottes de sept lieues pour dévorer l'ogre anglais.
«Nous croyons vraiment que ce sera dur pour l'Angleterre de nous battre. Nous venons pour gagner», s'est avancé le coach Kasper Hjulmand. Devant, le technicien aura l'embarras du choix entre Yussuf Poulsen et Kasper Dolberg. Les créatifs Joakim Maehle et Mikkel Damsgaard seront là pour alimenter l'heureux élu en bons ballons, tandis que la cage sera gardée par le gardien Kasper Schmeichel et la défense dirigée par le capitaine Simon Kjaer.

