Le PSG défait, Liverpool muselé
Le PSG défait, Liverpool muselé
(AFP) - La seule étoile, c'est Erling Haaland: le PSG, malgré la présence et le but de sa superstar Neymar, s'est incliné à Dortmund (2-1) mardi lors du 8e de finale aller de Ligue des champions, compliquant son hypothétique retour en quarts de finale. Pour une équipe parisienne habituée à bénéficier d'un sérieux avantage à deux reprises en l'espace de trois ans, c'est un nouveau défi qui s'annonce. Avec un but inscrit à l'extérieur pour seul espoir.
Si le 11 mars au Parc des Princes, l'hypothèse d'un «come-back» façon Manchester United est déjà écartée, Neymar et Kylian Mbappé devront afficher un niveau au moins équivalent à celui de Haaland, auteur d'un incroyable doublé (69e, 77e), pour renverser la vapeur. Dominés dans les grandes largeurs par le Borussia, les Parisiens ont cru arracher un nul miraculeux après l'égalisation de Neymar (75e). Mais la pépite norvégienne de 19 ans, recrutée cet hiver par le BVB, a fini par sanctionner le collectif balbutiant des Parisiens, surprenant de lacunes à ce niveau.
Pour son retour à Dortmund, où il a vécu un mariage ombrageux entre 2015 et 2017, le coach parisien Thomas Tuchel a tenté un pari fou: abandonner son système en 4-4-2, pourtant en place depuis deux mois, au profit d'un 3-4-3 hybride et expérimental avec Neymar au cœur du jeu. Erreur fatale! Résultat, dans ce match où la fureur du «Mur jaune» et des 66.000 supporters du BVB n'ont cessé de pousser leur équipe après avoir assuré le spectacle avant le coup d'envoi avec trois impressionnants tifos, les Parisiens ont eu toutes les peines du monde à contrôler les vagues adverses. Le premier tir cadré de la soirée pour Paris est intervenu à la... 65e minute. L'œuvre de Mbappé sur un tir fermé sans danger pour Bürki.
L'Atlético sur un nuage
Mané, Salah, Firmino, muselés: le trio d'attaque de feu de Liverpool, le tenant du titre archi-favori, a été réduit au silence à Madrid par l'Atlético (1-0). Dans ce même stade Wanda Metropolitano où ils avaient conquis leur titre européen le 1er juin dernier contre Tottenham (2-0), les Reds sont restés muets, et ont buté sur l'étanche rideau madrilène après l'ouverture du score rapide et efficace de Saul Niguez (4e).
Mais où est passé le jeu de Liverpool ? Alors que Diego Simeone, l'entraîneur des Colchoneros, a confessé lui-même «admirer» le jeu des Anglais lundi, c'est bien son équipe, en grosse difficulté depuis le début de l'année, qui s'est hissée au niveau des champions en titre pour aborder le match retour avec un but d'avance... et une cage maintenue inviolée. La «MSF», le trio d'attaque des Reds qui fait trembler toute l'Europe, auteure de 44 buts depuis le début de saison, soit six de plus que l'équipe de l'Atlético tout entière (38), s'est montrée totalement impuissante mardi, maîtrisée par le bloc «rojiblanco» mené par un Felipe à la hauteur de l'événement... et qui n'a rien eu à envier au meilleur défenseur du monde Virgil van Dijk.
«Jouer contre l'Atlético est une des choses les plus difficiles de la vie», lançait le technicien allemand du club anglais Jürgen Klopp lundi en conférence de presse, et le match lui a donné raison: tout au long de la première période, ses joueurs, immobiles, ont multiplié les passes latérales, en mode essuie-glace, sans parvenir à casser les lignes. Ce qui leur a valu quelques sifflets appuyés du Wanda Metropolitano.«Ils sont impressionnants, ils ont mis une pression exceptionnelle. Le niveau de concentration de la défense de l'Atlético a été exceptionnel. Ils ont défendu avec du cœur, mais aussi avec une concentration incroyable», a souligné Klopp après le match.
L'Atlético, en crise il y a encore quelques semaines avec une attaque en berne, une infirmerie pleine, des résultats décevants et un entraîneur menacé, semblait sur un nuage mardi soir. Les coéquipiers de Jan Oblak, qui a gagné le duel des gardiens d'exception qui l'opposait à Alisson Becker mardi, aborderont la suite avec une envie démultipliée, la Ligue des champions étant la seule compétition à laquelle ils peuvent encore s'accrocher pour sauver leur saison.

