Le FC Metz relégué en Ligue 2 après sa défaite à Paris
Le FC Metz relégué en Ligue 2 après sa défaite à Paris
(AFP) - Dans les bas-fonds toute la saison, Metz descend en Ligue 2 après sa défaite contre le Paris Saint-Germain (5-0) samedi, un «énorme gâchis» selon l'entraîneur Frédéric Antonetti qui pourrait néanmoins rester pour viser la remontée immédiate d'un club familier de l'ascenseur.
Cette nouvelle relégation de L1 en L2 est la dixième pour le club grenat (record de Strasbourg égalé), qui n'aura passé que dix saisons dans l'élite depuis 2002 après en avoir disputé 35 consécutives.
«On avait les moyens de se maintenir et je n'ai pas su tirer le maximum du groupe. Je le prends sur moi: on aurait dû faire mieux. Et je n'ai pas su le faire...», avait avoué Frédéric Antonetti, fataliste, avant même que la relégation ne soit effective.
Classé 15e en 2020 pour son retour dans l'élite, le FC Metz avait décroché une prometteuse 10e place l'an passé qui laissait augurer une saison beaucoup moins difficile.
Descente aux enfers
«Après le retour de stage l'été dernier, j'ai dit à un ami qu'on allait souffrir énormément, a confié Frédéric Antonetti. Mais j'ai toujours cru qu'on s'en sortirait. Il y a eu des moments où on le pouvait. Cela ne s'est pas passé comme cela, il faut accepter le résultat.»
Défense perméable, attaque atone, nombreuses blessures: les explications à cette lente descente aux enfers sont multiples.
Plus mauvaise attaque de Ligue 1 à égalité avec Lorient (35 buts marqués en 38 journées), la formation lorraine a éprouvé un mal fou à se créer des occasions et à les convertir, malgré l'apport de Nicolas De Préville, l'une des rares satisfactions du mercato estival.
La défense, qui était le point fort de l'équipe la saison précédente, a aussi souvent cédé. Le départ du capitaine et défenseur central John Boye en août pour Al-Fayha (D1 saoudienne) a probablement plombé cette solidité défensive.
Au milieu, le jeune Sénégalais Pape Matar Sarr n'a jamais digéré sa vente à Tottenham (suivie d'un prêt immédiat) pour près de 17 millions d'euros, et le meneur Farid Boulaya a été l'ombre de lui-même après ses envies de départ non concrétisées lors du mercato estival.
Quant au gardien Alexandre Oukidja, il n'a pas été aussi décisif que lors des saisons précédentes et a souvent été remplacé par Marc-Aurèle Caillard.
Frédéric Antonetti devrait rester
Déjà dernier après la 6e journée, le FC Metz n'a ensuite quitté la position de relégable ou de barragiste qu'une seule fois, après sa victoire (1-0) à Reims en janvier (16e), avant un long tunnel de quatre mois sans victoire: 14 matches sans succès.
«J'y ai cru jusqu'à la fin. Je pense que c'est un énorme gâchis parce qu'on a vraiment des joueurs intéressants. Je regrette de ne pas les avoir eus tous en même temps», a expliqué Frédéric Antonetti.
Malgré cette descente, le président Bernard Serin devrait maintenir sa confiance au technicien corse.
«J'ai encore deux ans de contrat, on a discuté avec le président, on a fait un premier jet. Il décidera ce qu'il veut faire pour l'année prochaine, pour le futur», a expliqué le natif de Venzolasca (Haute-Corse).
«Je vais avoir 61 ans (...), j'ai de l'énergie, de l'enthousiasme. Mais j'ai commencé à 33 ans en L1. Peut-être que ma tête, elle lasse un petit peu aussi. Il faut discuter, voir si on a l'équipe pour remonter tout de suite. Moi, ce qui me désole, c'est de finir sur un échec. Ça me désole vraiment. Si le président me dit: tu restes entraîneur, je reste entraîneur», a-t-il ajouté.
Qu'il soit sur le banc ou qu'il redevienne manager du club, Frédéric Antonetti n'aura qu'un seul objectif: la remontée immédiate en Ligue 1.

