Le FC Metz limité, le PSG décontracté
Le FC Metz limité, le PSG décontracté
Par Hervé Kuc
Le match et sa note
Même sacrément diminué et dans une composition allégée, le Paris Saint-Germain était trop fort pour une formation messine autant fébrile que fragile. Le succès du PSG (2-0) ne se discute pas. Il reste trois jours aux dirigeants messins pour se demander si le secteur défensif de leur équipe doit être fortifié.
Le PSG a donc profité d’une erreur de jeunesse de Fofana, et de son engagement mal maîtrisé sur Bernat, pour trouver l’ouverture sur un penalty transformé par Di Maria (0-1, 11e). Dans la foulée, Gueye a trouvé la barre du but mosellan sur une tête piquée (17e), mais c’est Choupo-Moting, oublié par l’arrière-garde messine, qui a ajusté une tête gagnante (0-2, 43e).
A la pause, la cause messine était réglée malgré les efforts de Diallo (15e et 25e), le meilleur Messin de la soirée. Et dans ce début de saison de Ligue 1 marqué par les interruptions de match, le stade Saint-Symphorien a également eu droit à sa punition (21e). Des banderoles non tolérées désormais dans les enceintes de L1, ont motivé le bref arrêt de la partie.
La suite du match sera moins enlevée, seul Nguette d’une reprise contrée (58e) permettra aux hommes de Vincent Hognon d’espérer revenir dans une partie contrôlée par les joueurs de la capitale.
Un 9/20 pour une formation mosellane trop poussive qui n’a pas su bousculer un PSG sacrément amoindri, mais très bien organisé. Dans quinze jours, le FC Metz s’en ira à Bordeaux et sa situation au classement risque de se dégrader.
Les joueurs et leur note
Oukidja (4/10) a empêché Di Maria d’inscrire le troisième but du PSG (67e). Il n’a rien à se reprocher sur les deux réalisations parisiennes. Un dégagement au pied raté (6e).
En défense, Centonze (4) aurait pu bénéficier d’un penalty (62e), il a réussi une bonne interception (3e) mais a oublié Gueye (17e) dans son dos qui en a profité pour placer une tête sur la barre du but grenat. Boye (5) a été tranchant dans ses interventions. Il est resté concentré tout au long de la rencontre. Sunzu (4) a été moins inspiré, car Choupo-Moting lui a donné du boulot. Delaine (4,5) a bien tenu son flanc gauche même s’il s’est fait quelques frayeurs face à Dagba.
Au milieu, Maïga (4) a été discret. Il a tenté de colmater les brèches, mais l’entrejeu grenat était trop désuni pour espérer inquiéter un adversaire mieux équilibré. Cohade (3,5) a été mal à l’aise tout au long de sa présence sur le terrain. Gakpa (70e) est venu le soulager et a adressé une frappe sèche et soudaine (86e). Fofana (2) a provoqué un penalty stupide (10e), il a été averti (27e) et a laissé Choupo-Moting lui fausser compagnie sur le second but parisien (43e). Une première période très compliquée. Angban (59e) est venu logiquement le relayer. Boulaya (4,5) a joué sur courant alternatif. Il a botté un joli coup franc (64e), mais s’est également emmêlé les pinceaux sur de nombreux mouvements. Il a été trop timide (76e) sur une tentative de la tête. Nguette (4) ne s’est pas caché, mais il est trop souvent brouillon. Il a tenté mais n’a pas tout bien réussi.
En attaque, Diallo (7) a été le Messin le plus dangereux et le plus appliqué. Il a décoché une belle reprise (15e), puis à la sortie d’un bel enchaînement il a envoyé une frappe du gauche (24e) qui a failli tromper Bulka, le longiligne gardien polonais (1,99 m). Il a travaillé intelligemment pour l’équipe et a sans cesse pesé sur la défense parisienne.
Le fait du match
La guerre est déclarée entre les groupes de supporters de l’Hexagone et la LFP (Ligue du football professionnel). La chanteuse Angèle et son tube «Balance ton quoi» sont désormais interdits de stade.
Génération Grenat a osé déployer une banderole sur laquelle les paroles de la chanteuse belge ont été retranscrites, un brin modifiées aussi, à l’adresse des Parisiens et de la Ligue Nationale de Football. «PSG, LFP, laisse-moi te chanter d’aller te faire en…hmmm. Je passerai pas à la télé, parce que mes mots sont pas très gais».
L’arbitre de la rencontre, Franck Schneider, a décidé d’interrompre la partie (21e) une poignée de secondes, en guise de lutte contre l’homophobie. Ensuite, une nouvelle banderole a fleuri. «Coupe du Monde au Qatar, les stades sont-ils homologués?». La saison promet d’être longue et furieusement animée.
FC Metz - Paris SG 0-2
Stade Saint-Symphorien, très belle pelouse, temps estival, arbitrage de M. Schneider, 20.500 spectateurs (guichets fermés). Mi-temps: 0-2.
Evolution du score: 0-1 Di Maria (11e s.p.), 0-2 Choupo-Moting (43e).
Cartons jaunes: Fofana (27e) à Metz; Tuchel (65e) à Paris.
- FC METZ: Oukidja; Centonze, Boye, Sunzu, Delaine; Maïga, Cohade (cap.) (70e Gakpa), Fofana (59e Angban), Boulaya (82e Niane), Nguette; Diallo.
Remplaçants non entrés en jeu: Delecroix; Cabit, N’Doram, Ambrose.
- PARIS SG: Bulka; Dagba, Thiago Silva (cap.), Marquinhos, Bernat; Verratti (82e Kurzawa), Aouchiche (65e Paredes), Gueye; Sarabia, Di Maria; Choupo-Moting (90e Jesé).
Remplaçants non entrés en jeu: Aréola; Kimpembé, Meunier, Kouassi.

