Le FC Metz coule puis revit à Strasbourg
Le FC Metz coule puis revit à Strasbourg
Par Hervé Kuc
Le match et sa note
Docteur Jekyll et Mister Hyde. Le FC Metz a livré une première période très insipide à la Meinau puis s’est soudainement métamorphosé lors du second acte pour revenir dans la partie et soutenir la comparaison avec le RCS. Mystérieux. Timide, déséquilibré et bousculé par une formation alsacienne agressive, le onze grenat a donc logiquement été puni sur un débordement de Liénard repris de près par Thomasson (1-0, 22e). Une entame de championnat ratée et, peu avant le but du RCS, Lala (19e) aurait même pu couler le bateau grenat mais sa tentative face à Oukidja n’a pas trouvé le cadre.
Hors du coup pendant quarante-cinq minutes, les coéquipiers de Cohade vont revenir des vestiaires avec une envie et des dispositions bien plus en rapport avec les exigences demandées par la Ligue 1. Sur un service de Nguette, Habib Diallo a ainsi profité d’un ballon aux seize mètres pour ajuster le rempart alsacien (1-1, 47e). Un retour de nulle part pour un ensemble qui va alors sacrément élever son niveau de jeu.
Bien sûr, Strasbourg par Lienard (52e) seul face à Oukidja puis par la tête de Thomasson (67e) a fait frémir le banc de touche grenat mais le FC Metz aurait pu arracher la décision sur une première frappe de Niane (87e) qui est venue heurter le poteau du Racing puis un second essai non cadré (90+2). Paradoxal. Au final, un bon premier point et une note de 10/20 qui se décompose ainsi : 6/20 pour le premier acte et un très bon 14/20 pour la seconde période.
Les joueurs et leur note
Oukidja (6/10) n’a rien pu faire sur le but alsacien. Il est resté concentré et serein face à ses anciens coéquipiers (84e). En défense, Centonze (4) s’est fait déborder par Liénard sur le premier but du RCS. En manque de compétition évident, le staff grenat a pris le risque de l’aligner d’entrée de jeu. L’ex-Lensois a vécu une première période cauchemardesque avant de se reprendre ensuite. Fofana (5) a suppléé Boye en défense centrale, un rôle qui n’est pas le sien. Il a éprouvé les pires difficultés à se situer correctement avant d’émerger lors du second acte. Sunzu (4,5) n’a pas réussi à être aussi solide que la saison dernière en L2. Delaine (4) a reçu un carton jaune (15e), qui aurait pu se transformer en expulsion directe, après un tacle sévère sur Y. Fofana. Il a délaissé le marquage sur Lala (19e) sur une occasion XXL du latéral alsacien. Une mauvaise sortie.
Au milieu, Cohade (5) a botté un bon coup franc (24e), il a beaucoup couru mais n’a pas été aidé par un entrejeu déséquilibré. N’Doram (4,5) va devoir très vite mettre de l’essence dans son moteur: totalement hors du coup puis plus décidé et bien plus consistant. Maïga (6,5) s’est montré le Messin le plus régulier. Travailleur et toujours bien positionné. Boulaya (4) a réussi deux centres intéressants (11e et 44e) mais il peut bien évidemment mieux faire. Nguette (5) a sauvé sa partie en délivrant le ballon gagnant à Diallo (47e). Lui aussi doit monter en gamme. En attaque, Diallo (5,5) a eu le grand mérite d’expédier dans les filets alsaciens un de ses rares bons ballons (1-1, 47e). Esseulé, l’avant-centre grenat n’a jamais baissé les bras alors que le jeu de son équipe, en première période, a vraiment été d’une grande pauvreté. Mention à Niane, entré à un quart d’heure de la fin et qui aurait pu offrir à ses couleurs un premier succès en L1. Là aussi, paradoxal.
Strasbourg - Metz 1-1
Stade de la Meinau, temps pluvieux, très belle pelouse, arbitrage de M. Gautier, 25.476 spectateurs. Mi-temps: 1-0.
Evolution du score: 1-0 Thomasson (22e), 1-1 Diallo (47e)
Carton jaune: aucun à Strasbourg; Delaine (15e) à Metz
- STRASBOURG: Sels; Carole, Djiku, Mitrovic (cap.), Koné, Lala; Martin, Y. Fofana (20e, Bellegarde puis 76e Da Costa) Liénard; Thomasson, Ajorque (87e Zohi).
Joueurs non entrés en jeu: Kamara; N’Dour, Sissoko, Corgnet.
- METZ: Oukidja; Centonze, Sunzu, M. Fofana, Delaine; Cohade (cap.) (89e Angban), Maïga, N’Doram, Boulaya (76e Niane), Nguette (76e Gakpa); Diallo.
Joueurs non entrés en jeu : Delecroix ; Cabit, Boye, Ambrose.

