Le F91 quitte l'Europa League la tête haute
Le F91 quitte l'Europa League la tête haute
Dudelange a signé un authentique exploit en accrochant le Betis Séville (0-0) ce jeudi soir au stade Josy Barthel lors de la 6e journée de la phase de poules de l'Europa League.
Le F91 rêvait secrètement d'accrocher un premier point dans cette compétition. Il a réussi sa mission après avoir livré une rencontre sérieuse grâce à un état d'esprit irréprochable et un Landry Bonnefoi qui s'est montré déterminant à quatre reprises.
Le match
Si Dino Toppmöller avait décidé de miser sur la stabilité, seuls El Hriti et Jensen n'étaient pas titulaires contre l'AC Milan il y a quinze jours, Quique Setien avait pris la décision de chambouler complètement son onze de base. De la formation qui avait assuré la qualification des Sévillans contre l'Olympiakos, on ne retrouvait au coup d'envoi que quatre éléments: le gardien Robles, Tello, Sidnei et William Carvalho.
Si les hommes changent, le système reste le même avec une possession de balle et un jeu basé sur des passes et redoublements. Les visiteurs prenaient d'ailleurs le jeu à leur compte mais sans réellement inquiéter Bonnefoi. Il est vrai que le terrain gelé avantageait clairement les Dudelangeois.
Francis et Feddal avaient bien mis le nez à la fenêtre (7e et 12e) mais il fallait attendre la 26e minute pour assister à la première grosse possibilité de but pour le Betis. Loren, bénéficiait d'un contre favorable mais Bonnefoi était l'auteur d'un superbe réflexe. On retrouvait les deux hommes dix minutes plus tard, le gardien du F91 avait encore le dernier mot en déviant du pied la reprise de l'attaquant sévillan (36e).
Bonnefoi se montrait à nouveau décisif juste avant la mi-temps en repoussant un coup franc de Joaquin (45e). Le gardien français permettait à ses partenaires de rester dans la rencontre. Et les Dudelangeois? Bien organisés et présents assez haut sur le terrain pour contrarier le jeu du Betis, ils ne se sont pas contentés de défendre et ont mis à profit les moindres erreurs visiteuses pour se projeter vers le but de Robles à l'image de cette sortie de zone de Jordanov (8e).
Sur une surface de plus en plus difficile au fil des minutes, les locaux prenaient confiance à l'image de Kenia, auteur d'un slalom dans la surface de réparation adverse dont profitait Sinani mais sa frappe manquait le cadre (59e). Le dispositif tactique du F91 posait de sérieux soucis aux Andalous. Avec les entrées de Sergio Leon, Bartra et Boudebouz, Setien jouait son va-tout. Le dernier quart d'heure s'annonçait difficile pour les joueurs de la Forge du Sud. Le Betis faisait le siège devant la surface de réparation dudelangeoise.
Le F91 pliait mais le manque de précision dans le dernier geste des Sévillans faisait les affaires des hommes de Dino Toppmöller. Et quand les défenseurs dudelangeois étaient dépassés par leur adversaires, Bonnefoy se montrait intraitable à l'image de sa dernière intervention du match sur une reprise de la tête de Javi Garcia (90e).
La note: 12/20.
Une surface gelée, des appuis difficiles, un équilibre instable, les acteurs de ce match ont eu tous les mérites du monde à tenter de poser le jeu. Malgré ce contexte difficile, Dudelangeois et Sévillans ont relevé positivement ce défi.
Le fait du match
Cette dernière rencontre de la phase de poules a bien failli ne pas avoir lieu. Avant le match, l'arbitre Kralovic a convoqué les deux entraîneurs (Toppmöller et Setien) ainsi que les deux capitaines (Schnell et Joaquin) pour les sonder à propos d'une éventuelle remise du match. En cas de refus de jouer d'un des quatre acteurs, le duel entre les Luxembourgeois et les Andalous aurait été postposé.
L'homme du match
Landry Bonnefoi. Critiqué à l'issue de la rencontre au Milan AC, le portier dudelangeois a signé le match parfait. En première mi-temps, il a maintenu son équipe dans le match et à la dernière minute, il a offert le point du match nul au champion du Luxembourg. Une prestation cinq étoiles. A épingler aussi la prestation de Stelvio Cruz. Sur un terrain difficile, il a livré un match complet. Grâce à son physique et sa technique, il a été déterminant dans les phases de transition du F91.
Ils ont dit
Quique Setien (entraîneur Betis): "Ce n'était pas facile de jouer sur un tel terrain face à une équipe qui a joué plus défensivement que d'habitude. Le match ne reflète pas le jeu du Betis. Avec le programme qui nous attend en janvier, nous devons pouvoir compter sur tout le groupe."
Dino Toppmöller (entraîneur F91): "Ce 0-0 est comme une victoire. On n'a pas adapté notre tactique à cause des conditions de jeu, d'ailleurs le Betis a pris le match à son compte. L'objectif était de prendre 1 point, l'ambiance dans le vestiaire était euphorique après un match intense. Je suis heureux du bilan de cette campagne. Nous avons livré cinq bons matches à l'exception du déplacement à l'Olympiakos. Je retiendrai le but de Sinani au Pirée et le fait que nous avons mené 2-1 contre Milan."
Dudelange - Betis Séville 0-0
Stade Josy Barthel, pelouse gelée et glissante, arbitrage de M. Kralovic (SVK) assisté de MM. Benko et Weiss. 4.931 spectateurs.
Cartons jaunes: Schnell (43e poussée sur Inui plein axe), Bonnefoi (90+3 gain de temps) à Dudelange.
Corners: 0 pour Dudelange, 10 (5+5) pour le Betis.
- DUDELANGE: Bonnefoi, Jordanov, Schnell (cap), Prempeh, El Hriti; Stolz, Cruz, Couturier (82e Mélisse); Kenia (71e Malget), Sinani (89e Jensen); Turpel.
Joueurs non utilisés: Esposito, Kruska, Pokar, Perez.
Entraîneur: Dino Toppmöller
- BETIS: Robles; Sidnei, Javi Garcia, Feddal; Francis, Kaptoun, William Carvalho (74e Bartra), Inui, Tello; Joaquin (cap) (75e Boudebouz), Loren (69e Sergio Leon).
Joueurs non utilisés: Pau Lopez, Sanabria, Barragan, Garijo.
Entraîneur: Quique Setien
Olympiakos - AC Milan 3-1

