Le courage du F91 n'a pas suffi, l'Olympiakos s'impose à l'usure
Le courage du F91 n'a pas suffi, l'Olympiakos s'impose à l'usure
Le F91 n'est pas parvenu à décrocher son premier point de l'Europa League face à l'Olympiakos. Les Dudelangeois ont été battus 0-2 ce jeudi soir au stade Josy Barthel après avoir résisté durant plus d'une heure.
On annonçait l'Olympiakos en crise mais les hommes de Pedro Martins ont répondu présent en signant leur premier succès dans cette phase de poules. Les Grecs ont encore manqué de nombreuses possibilités, mais grâce à ce succès, ils se replacent dans la course à la qualification à la suite de la victoire du Betis Séville au Milan AC 2-1.
Le match
Dino Toppmöller avait annoncé quelques changements dans son onze de base et le technicien allemand a tenu parole. D'abord en titularisant Landry Bonnefoi dans les buts au détriment de Joé Frising et en confiant les clés de l'axe défensif à Milan Bisevac. Autre modification dans le dispositif dudelangeois, le retour sur le terrain de Dominik Stolz entraînant la présence sur le banc de Danel Sinani.
Du côté grec, Pedro Martins a aussi opéré quelques changements histoire de provoquer une réaction de ses hommes à la suite de la prestation décevante dimanche en championnat sur la pelouse de l'OFI Crète. Le message du coach semble avoir été entendu. Les visiteurs prennent les débats à leur compte sous l'impulsion de Fortounis. Le capitaine de l'Olympiakos est dans tous les bons coups: une tentative de lob (4e) ou encore un solo dans la défense du F91 conclu par une frappe sur Bonnefoi (15e), et un centre sur la tête de Christodopoulos dont la reprise heurte la transversale des buts dudelangeois (23e).
L'Olympiakos prend clairement la direction des opérations. Leiva est contré in extremis par Bonnefoi (24e). Le gardien dudelangeois, qui fête sa première titularisation, est régulièrement mis à contribution et se montre intraitable sur une reprise de Leiva (13e) consécutive à un centre de Torosidis. Bonnefoi est encore décisif sur une frappe puissante de Christodoulopoulos (29e).
Le cap de la demi-heure de jeu est franchi sans encombre pour les locaux qui peu à peu montrent le nez à la fenêtre. Une tentative de Couturier manque le cadre (30e). Dudelange reprend confiance et Turpel manque de lucidité à l'approche des buts de Sà (34e). Mais les Grecs restent maîtres des débats et les frappes se succèdent sans toutefois inquiéter Bonnefoi à l'exception d'un missile de Christodoulopoulos (42e) que tout le stade voyait au fond du but.
On retrouve encore Christodoulopoulos en fin de mi-temps. Sur une remise de la tête de Torosidis, il envoie le cuir dans les nuages. Rideau sur une première mi-temps dominée largement par les visiteurs, incapables de concrétiser leur domination.
La physionomie du début du second acte ne change pas. L'Olympiakos monopolise le ballon mais le rythme et l'intensité sont moins présents. Une reprise de la tête de Christodoulopoulos trouve à nouveau Bonnefoi. C'est finalement sur une phase arrêtée que les visiteurs ouvrent le score. Torosidis s'élance plus haut que tout le monde et sa reprise de la tête finit dans les filets (0-1) au plus grand soulagement de toute la délégation grecque.
Les locaux accusent le coup et Podence (68e) est proche de doubler la mise mais il se heurte à Bonnefoi qui est ensuite sauvé par sa transversale à la suite d'une reprise de l'omniprésent Christodoulopoulos (76e). Les Dudelangeois souffrent et sur un ballon perdu par Prempeh, Fortounis se présente devant Bonnefoi mais sa frappe est déviée malencontreusement par Jordanov dans son propre but (0-2, 81e). Les locaux tentent bien de sauver l'honneur mais sans grand succès. Rideau sur cette rencontre synonyme de troisième défaite de rang dans cette phase de poules de l'Europa League.
La note du match: 13/20. L'Olympiakos a pris cette rencontre avec sérieux et a rapidement imprimé le rythme aux débats. En crise avant ce duel, les Grecs ont trouvé la faille sur une phase arrêtée et ont clairement manqué de réalisme face à une courageuse équipe dudelangeoise.
Le fait du match
La sortie de Cruz à la 51e minute. Quelques minutes seulement après la reprise, Dino Toppmöller a dû revoir ses plans à la suite de la sortie de Cruz. L'équilibre du milieu de terrain s'en est ressenti et si les qualités de Sinani sont indéniables, le n°9 dudelangeois n'a pas les mêmes aptitudes dans un rôle de milieu défensif que son équipier.
L'homme du match
Landry Bonnefoi. Avant de suppléer Jonathan Joubert, victime d'une fracture à la jambe, Joé Frising faisait l'objet de nombreuses interrogations. La remarque peut être étendue au gardien français qui a fêté ce jeudi soir sa première titularisation sous le maillot du F91. Auteur d'une première mi-temps sans tache, Bonnefoi a rassuré ses partenaires sur les nombreuses frappes visiteuses. Excellent sur la ligne, précis dans ses relances et intraitable dans les airs, il a retardé l'échéance jusqu'à la 66e minute. Du côté grec, on épinglera les prestations de Fortounis et de Christodoulopoulos, qui a remplacé avec succès Guerrero après le premier quart d'heure.
Réactions
Dino Toppmöller (entraîneur de Dudelange): «Le système mis en place en 3-5-2 était celui qui convenait le mieux pour affronter l'Olympiakos, même si on a connu des problèmes lors des 20-25 premières minutes. Par rapport aux deux premiers matches, on a eu moins d'occasions nettes. Je regrette que le premier but tombe sur un corner, car avant cela, on avait bien tenu le choc. Toute l'équipe est déçue. On espérait un meilleur résultat. On doit apprendre de ce type de rencontre. Dommage la sortie de Stelvio Cruz, qui souffre d'une entorse; il ne pouvait plus continuer.»
Pedro Martins (entraîneur de l'Olympiakos): «C'est une victoire logique. On a été meilleurs que nos adversaires durant toute la rencontre. La victoire du Betis à Milan ne change rien, la qualification dans ce groupe se jouera lors de la dernière journée.»
F91 Dudelange - Olympiakos 0-2
Stade Josy Barthel, pelouse en bon état, arbitrage de Hüseyin Göçek (TUR) assisté de MM. Mustafa Eyisoy (TUR) et Kemal Yilmaz (TUR), 7.500 spectateurs. Mi-temps: 0-0.
Evolution du score: 0-1 Torosidis (66e), 0-2 Jordanov (81e, c.s.c.)
Cartons jaunes: Couturier (56e tacle appuyé sur Leiva) à Dudelange; Camara (35e tacle par derrière sur Couturier) et Christodoulopoulos (72e tacle sur Sinani) à l'Olympiakos.
Corners: 4 (3+1) pour Dudelange; 6 (4+2) pour l'Olympiakos.
- Dudelange: Bonnefoi; Jordanov, Schnell (cap), Prempeh, Bisevac, El Hriti (73e Kenia); Couturier, Cruz (51e Sinani), Kruska, Stolz (65e Mélisse); Turpel.
Joueurs non utilisés: Frising, Pokar, Agovic, Perez.
Entraîneur: Dino Toppmöller (GER).
- Olympiakos: José Sà; Torosidis (68e Elabdellaoui), Cisse, Vukovic, Koutris; Camara, Bouchalakis; Leiva (78e Natcho), Fortounis (cap), Podence, Guerrero (18e Christodoulopoulos).
Joueurs non utilisés: Gianniotis, Guilherme, Roderick, Touré.
Entraîneur: Pedro Martins (POR).
AC Milan - Betis Séville 1-2

