Dudelange au carrefour de l'Étoile
Dudelange au carrefour de l'Étoile
Dudelange est à un embranchement. À gauche, la Ligue Europa. Tout droit, la Ligue des champions. Le choix est vite fait. Encore faut-il contourner l'obstacle du Pyunik Erevan pour poursuivre sa route sans changer de direction. Le club arménien s'est qualifié à Cluj mercredi au bout d'une soirée interminable tant pour les visiteurs que pour les Dudelangeois de retour de leur périple albanais.
Le temps d'une organisation express et le F91 se retrouve dans une capitale arménienne qui lui laisse un souvenir doux-amer. Il y avait perdu (1-2) face au FC Ararat-Armenia en 2019 en Ligue Europa. Une semaine plus tard, il battait cet adversaire sur le même score et Jonathan Joubert levait un point rageur après une séance de tirs au but qui permettait à Dudelange de disputer une phase de poule pour la deuxième fois de son histoire.
Avec Kirch, sans Vova
L'emblématique gardien de but ne sera plus là pour rappeler ce souvenir, car il n'est pas parvenu à se libérer professionnellement. Charles Morren et Mehdi Kirch se chargeront du cours d'histoire. Suspendu à Tirana, le capitaine revient prendre sa place à gauche et étoffer un groupe finalement privé de son expérimenté milieu de terrain Vova, recalé pour des raisons de visa.
Les contraintes administratives ajoutées à une logistique avec laquelle il faut jongler donnent un aperçu de ce qui attend les Dudelangeois s'ils passent ce deuxième tour qualificatif de la Ligue des champions. Car dix matches au bas mot égayeraient alors l'été indien du champion grand-ducal.
Une hypothèse dont il faut tenir compte, car les chances de qualification sont réelles même si Pyunik apparaît plus fort que le KF Tirana. Ce serait alors le branle-bas de combat pour renforcer un groupe trop peu fourni pour évoluer sur plusieurs tableaux. Le championnat se profile et reste la compétition mère à partir de laquelle on se qualifie pour la scène continentale.
Hassan sur le départ
Ce mardi, à 18h, au Stade Républicain Vazgen-Sargsian, Dudelange veillera d'abord à ne pas hypothéquer ses chances de qualification. Les buts à l'extérieur n'ont plus la même importance. La solidité défensive, reste, elle, la clef du succès. Et ce nouveau bloc renouvelé aux deux tiers a donné des garanties à Carlos Fangueiro. «Je suis très satisfait de ce secteur, mais je tiens aussi à souligner l'état d'esprit de ce groupe. Des piliers sont partis, de nouveaux joueurs sont arrivés et de jeunes éléments ont intégré le cadre. Certains font preuve de beaucoup de maturité et certaines recrues ont le leadership dans le sang.»
Le message est clair. Dudelange a besoin de tout le monde. Même si l'entraîneur portugais peut aligner son équipe-type ce mardi, l'absence d'un Eliot Gashi pourrait être préjudiciable si Sylvio Ouassiero rencontrait un pépin. Les regards se tourneront aussi vers l'animation offensive avec une paire Samir Hadji - Nader Hassan précieuse ces dernières semaines. Le premier nommé est apparu affûté dans la capitale albanaise et sa capacité à garder ou à remiser un ballon fait merveille. Le second disputera sans doute ses deux derniers matches sous le maillot dudelangeois avant de repartir au Portugal. S'il n'a pas toujours l'instinct du «tueur» dans les 16m, sa prise de balle et ses dribbles peuvent facilement déstabiliser un adversaire.
Ce sera le prix à payer pour voir Belgrade et son étoile rouge dans trois semaines.
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