Des compétitions liées aux tests rapides
Des compétitions liées aux tests rapides
(Jmh avec Jan Morawski) - «Pas prise à la légère», la décision de faire reprendre les différents championnats de première division se fera avec des mesures spécifiques pour éviter une nouvelle flambée des infections. Dès samedi, et le retour des matchs de handball et de football, puis pour ceux de basketball - 13 février - puis de volleyball - 27 février -, les athlètes devront subir des tests rapides.
Destinés à limiter au maximum les risques, ces derniers concerneront en premier lieu les sports d'équipe dont la pratique ne peut garantir le respect de la distanciation sociale lors des compétitions. Et ce, malgré les risques potentiels d'erreur de ces examens. «Nous savons qu'il y a un danger de produire de faux résultats», annonce d'entrée de jeu Dan Kersch (LSAP), ministre des Sports, qui estime qu'«il peut arriver qu'une personne soit en fait négative et ne soit pas autorisée à jouer et qu'en même temps il y ait deux joueurs sur le terrain qui soient positifs».
Raison pour laquelle «le respect des gestes barrières, hors du terrain, reste la règle», précise le Dr Thomas Dentzer, virologue au ministère de la Santé. Réalisés sur base volontaire, ces tests devront être commandés par les clubs et associations auprès du ministère des Sports, sur base de deux examens par semaine pour chaque athlète. A noter que les analyses, réalisées par un nombre limité de personnes spécialement formées pour l'occasion, doivent être «rapidement» transmises aux autorités afin de limiter au maximum les risques de contamination. «Le testeur possède donc une grande responsabilité», assure Dan Kersch.
En cas de résultat positif, les sportifs devront alors rester en quarantaine pendant dix jours à leur domicile avant de présenter un test négatif pour pouvoir être à nouveau autorisé à jouer. A noter que les matches seront tout bonnement annulés si trois tests positifs sont enregistrés au sein d'une même équipe. Interrogé sur le coût de la mesure, Dan Kersch indique que chaque test coûte dix euros pièce, soit une enveloppe globale de 500.000 euros. «J'aimerais que nous dépensions tout, car cela signifierait que les joueurs ont profité en masse de cette offre», assure le ministre.
A noter enfin que cette campagne de tests rapides devrait aussi aider à la science. Car, pour l'heure, «nous ne savons pas grand-chose sur l'ampleur des contaminations chez les personnes qui pratiquent un sport», indique le Dr Dentzer en assurant vouloir exploiter les données recueillies «pour pouvoir mieux agir à l'avenir».
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