Cette promotion qui ne se refuse pas
Cette promotion qui ne se refuse pas
Le débat ne s'ouvre qu'une fois les pions bien avancés sur l'échiquier et qu'on ne peut plus reculer. A-t-on vraiment l'ambition de jouer à un niveau supérieur? Il est souvent un peu tard pour faire machine arrière parce que l'esprit de compétition d'une équipe la tire vers le haut. Et la volonté de l'une ou l'autre individualité ne pèse pas lourd face à un collectif en mode rouleau compresseur. Combien de joueurs ne sont-ils pas redescendus d'un échelon pour souffler un peu, ménager leur organisme, passer plus de temps en famille? Et les voilà, bon gré mal gré, de retour sur le devant de la scène. Aux portes d'une BGL Ligue qu'ils avaient délaissée.
A Käerjéng, ils sont plusieurs à avoir déjà goûté aux joies de l'élite. De Nicolas Fernandes à Gilles Bettmer en passant par Michel Kettenmeyer. A Mondercange, Tom Laterza connaît chaque recoin des pelouses de BGL Ligue. Billy Bernard aussi. Et Kim Kintziger encore bien plus que ça. Et à Mamer alors? Joël Pedro, Alessandro Fiorani, Mickaël Jager: des noms familiers pour celles et ceux qui fréquentent les stades depuis des années.
Statu quo
Alors, on fait quoi la saison prochaine quand la réalité rattrapera la fiction? «On discute avec le club», explique l'attaquant de Mamer Mickaël Jager. «J'ai quitté Strassen parce que mon métier de kinésithérapeute ne me permettait plus de m'entraîner quatre à cinq fois par semaine. Nous sommes lancés à toute vapeur dans ce championnat et il n'est pas question de calculer. Si on peut monter, on le fera.» Cet appétit retrouvé n'est pas étranger non plus aux deux dernières saisons tronquées par la crise sanitaire. L'envie de «bouffer» à nouveau du ballon a contaminé tout le monde.
Les efforts paraissent alors moins contraignants et la douce euphorie a vite fait de gagner un groupe. Il reste à voir comment un club est prêt à se positionner par rapport aux souhaits de chaque joueur. «Professionnel, il n'y aurait pas de débat. Tout le monde doit être logé à la même enseigne. Dans ce cas-ci, c'est plus délicat», poursuit Mickaël Jager. «On est payé. On a donc des obligations envers le club. Mais un joueur qui bosse toute la journée ne doit pas être nécessairement soumis au même régime qu'un autre qui ne travaille pas. L'usure du corps est aussi un facteur qui entre en ligne de compte.»
L'équation est compliquée. Elle peut être source de conflits dans un groupe. Elle reviendra sur le tapis une fois les décisions entérinées. Le choc entre les deux premiers ce dimanche a donné lieu à match spectaculaire. Mené 1-3 à Mondercange, le leader a arraché un point au bout du temps complémentaire. L'UNK compte toujours trois points d'avance et un match de moins qu'il disputera mercredi contre Steinsel. Mamer n'en a pas profité à plein, se contentant d'un nul (1-1) à Rumelange.
Il reste deux à trois semaines avant de discuter d'une promotion que l'on ne peut cependant plus refuser.
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