Vote à l'unanimité pour le plan de promotion de la langue luxembourgeoise
Vote à l'unanimité pour le plan de promotion de la langue luxembourgeoise
Le référendum de 2015 et le refus massif d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections nationales a relancé le débat sur la nationalité, l'identité et la langue au Luxembourg, notamment à travers deux pétitions en 2016, l'une pour l'introduction du luxembourgeois comme première langue officielle, (15.000 signatures), l'autre contre (5.200 signatures), que le gouvernement n'a pas pu ignorer.
En novembre dernier, le projet de loi avait été présenté dans les grandes lignes, puis en mars, Claude Meisch avait détaillé les mesures envisagées par le gouvernement.
Ce mercredi, le document stratégique a été voté par les députés: il établit clairement la langue luxembourgeoise comme vecteur de communication mais aussi d'intégration et veut développer l'usage de la langue dans la littérature.
Le fameux poste de "Commissaire à la langue luxembourgeoise" dont on a beaucoup parlé, a bien été créé par la loi et ses tâches spécifiques ont été définies. Il aura la responsabilité de coordonner l'élaboration d'un plan étalé sur 20 ans pour faire du luxembourgeois une langue internationale.
Sur cette base, le "Conseil fir d’Lëtzebuerger Sprooch" qui existe depuis 1988, donnera son opinion sur les règles d'orthographe et de grammaire ainsi que sur la bonne utilisation du luxembourgeois.
Autour du Commissaire à la langue luxembourgeoise, un "Centre pour le luxembourgeois" réalisera des études et publiera régulièrement des données sur la langue luxembourgeoise et la situation linguistique au Luxembourg.
Le centre travaillera en étroite collaboration avec le CNL, le CNA et l'Université du Luxembourg.
Le gouvernement souligne également qu'il reconnaît l'importance de la langue luxembourgeoise, mais aussi le multilinguisme comme une caractéristique du Luxembourg.
La loi a été adoptée à l'unanimité.
Annette Welsch (trad. ChB)
