Vite, vite en terrasse avant le 15 mars
Vite, vite en terrasse avant le 15 mars
Les chiffres (préoccupants) de l'évolution covid ne donnent pas tort à l'Horesca : «Les infections repartent à la hausse bien que les restaurants soient fermés depuis plus de trois mois. Donc nous ne sommes coupables de rien!», comme le souligne le secrétaire général de la Fédération nationale des hôteliers, restaurateurs et cafetiers du Grand-Duché (Horesca). Aussi, jusque-là conciliant, François Koepp change de ton en cette fin février : «Si nous ne sommes pas le problème, nous pourrions être une partie de la solution à condition de nous laisser rouvrir. Et vite!»
C'est même «immédiatement» que l'Horeca appelle désormais le gouvernement à autoriser bars et restaurants à accueillir les clients. «Franchement, quand je vois dix personnes qui pique-niquent à la pause de midi autour de la même table dans un parc, je me dis que les règles sanitaires seraient mieux respectées si ce public était pris en charge par les professionnels que nous sommes. Ne vaut-il pas mieux avoir des petites tables en terrasse plutôt que des attroupements massifs de personnes dans l’espace public ?», peste François Koepp.
Ainsi, le beau temps des jours derniers a-t-il ravivé l'impatience des cafetiers et restaurateurs à l'arrêt depuis un trimestre maintenant. Et l'adoption de nouveaux dispositifs de soutien ne suffit plus à calmer la hâte de reprendre l'activité. «Nous exigeons la réouverture des terrasses et la levée de l'interdiction de consommation d'alcool sur la voie publique. Ce pourrait être le premier pas avant la réouverture globale». Des dispositifs qui ont pourtant été prolongés jusqu'au 14 mars prochain par la Chambre.
Des modalités strictes
Comme elle l'avait fait à la sortie du premier confinement, la profession est prête à s'appuyer sur des modalités de travail strictes. Le concept de l'époque, Safe to serve, pouvant servir de base à d'éventuelles discussions avec les autorités. «Nous pouvons garantir de veiller au respect de la distanciation pour nos clients, mieux que l'Etat ne réussit à le faire au final. S'il avait réussi à imposer tous les gestes barrières, nous n'aurions pas de reprise des infections, non?»
Ouvrir d'abord en extérieur, et discuter du protocole pour une réouverture des intérieurs : à deux semaines de l'échéance de la loi covid, voilà l'exigence formulée vendredi. Pas dit que l'exécutif y donne suite par anticipation. Mais voilà les ministres Delles, Fayot et Lenert invités à se retrouver pour en discuter avec la profession.
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