Une vingtaine de classes en quarantaine au Luxembourg
Une vingtaine de classes en quarantaine au Luxembourg
(pj avec jt) Était-il juste de rassembler les demi-groupes des classes du fondamental? Parmi ceux qui en sont convaincus, on trouve bien entendu le ministre de l'Éducation, Claude Meisch (DP) mais aussi le pédiatre Fernand Pauly. Bien loin de l'opinion du syndicat enseignants Feduse qui reproche à cette mesure, prise seulement à treize jours des congés, de servir de test pour la rentrée prochaine.
Et l'interrogation devient d'autant plus pertinente que désormais, le ministre lui-même indique que les effectifs d'une vingtaine de classes - école primaire et lycées combinés - ont dû être placés en quarantaine à leur domicile. Jeunes comme enseignants ayant été "tracés" comme ayant pu avoir des contacts avec un enfant ou un personnel infecté par le covid-19. Après une période d'isolement, élèves et les enseignants seront testés avant d'être autorisés à retourner éventuellement dans leur établissement.
Mais pas question pour Claude Meisch (DP) de revenir sur les conditions actuelles d'enseignement. Et d'affirmer au micro de RTL : «Si nous avions vu le virus se propager dans les écoles, nous aurions réagi immédiatement». Selon lui, les écoles ne seraient donc actuellement pas le problème dans la résurgence de l'épidémie. Reprenant les propos du Premier ministre et de la ministre de la Santé, il maintient donc que les dernières infections sont principalement dues aux «fêtes sauvages», aux regroupements familiaux et à certains comportements en dehors des règles sanitaires.
Pour Claude Meisch, un bilan sanitaire pourra être tiré au soir du 15 juillet, donc sitôt l'année scolaire achevée. Et déjà le ministre s'interroge pour savoir si, à l'avenir, les mesures d'isolement global de classe entière s'avéreront pertinentes. Les scientifiques se penchant sur les statistiques sanitaires des écoliers testés, comme c'est le cas pour les différents secteurs professionnels, lui apporteront un début de réponse d'ici peu donc.
En attendant, le ministre de l'Education peut compter sur le soutien de Fernand Pauly. Pour ce pédiatre réputé, le retour à la normalité dans le fonctionnement des classes ne constitue en rien une erreur, mais bien une obligation. «Quand un athlète n'est pas en forme, vous ne pouvez pas lui dire de se reposer maintenant.» A ses yeux, il était impensable de laisser les petits et jeunes Luxembourgeois enfermés plus longtemps, cela ne faisant que déplacer dans le temps leur possible exposition au virus.
Pour le spécialiste œuvrant au CHL, le plus grand risque d'infection ne serait pas à craindre en cours, mais plutôt en dehors de l'école. Ensuite, viendrait l'infection possible entre enseignants. Ce n'est qu'à la troisième place que le Dr Pauly voit le danger de transmission du covid-19 d'enfants infectés vers le personnel scolaire ou leurs camarades.
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