Une troisième vague prédite pour le printemps
Une troisième vague prédite pour le printemps
Le nombre quotidien de personnes infectées par le covid-19 pourrait tripler d'ici le mois de mai. L'hypothèse est envisagée dans le dernier rapport de la Task Force Research-Luxembourg. «Les projections indiquent un nouveau pic possible de cas quotidiens d'environ 500 cas par jour, en mai», y indiquent les chercheurs réunis dans ce groupe de travail. Quand actuellement la moyenne tourne autour des 200 infections dépistées quotidiennement...
Une perspective qui se justifierait au vu de la part croissante prise par les nouveaux variants du virus dans le pays. La souche britannique (désormais prépondérante au Grand-Duché) viendrait ainsi booster la reprise virale déjà constatée depuis le début de l'année.
Ainsi, les analystes de la Task Force estiment que «la situation épidémique actuelle évolue vers une épidémie potentielle alimentée par les variants de virus les plus contagieux». Leur rapport constate ainsi que «les cas quotidiens montrent une tendance continue à la hausse malgré la fermeture des écoles au cours des deux dernières semaines, ce qui devrait diminuer les interactions et donc les infections». D'où leur scénario pessimiste.
Se basant sur la progression actuelle et extrapolant les suites sanitaires de l'épidémie selon des modèles mathématiques, les chercheurs estiment donc le «rebond» plus qu'envisageable. Et cela malgré la progression de la campagne vaccinale, qui à ce jour a permis l'administration de 36.071 doses anti-covid (en deux mois). D'où l'appel de la Task Force au renforcement des mesures sanitaires dont la révision doit survenir avant le 14 mars prochain. Elle réclame aussi plus de réductions dans les interactions physiques entre personnes.
De plus, l'étude insiste sur la nécessaire participation de chacun aux tests de dépistage à grande échelle. Ce fameux Large Scale testing (LST) que le gouvernement a choisi de prolonger jusqu'à l'été. Autant de gestes qualifiés d' «essentiels dès maintenant pour supprimer cette reprise potentielle de l'épidémie». Sachant que, jusqu'à présent, plus de 2,1 millions de tests ont déjà pu être menés au Luxembourg durant cette première année de crise.
L'analyse confirme donc ce que le responsable de la direction de la Santé, le Dr Jean-Claude Schmit avait craint en début de semaine. Autant dire qu'un tel scénario ne devrait guère pousser le gouvernement à se montrer plus souple sur les mesures sanitaires. N'en déplaise, notamment, à la Fédération des cafés et restaurants qui exigeait que les terrasses rouvrent au plus vite.
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