Une première analyse pour penser la mobilité de demain
Une première analyse pour penser la mobilité de demain
Comprendre les attitudes de déplacement pour mieux penser la mobilité de demain. Près de 8.500 personnes ont participé à l'enquête de la Ville «Mobiliteitsplang» entre le 14 octobre et le 14 novembre 2021, dont les premières conclusions ont été présentées ce mercredi à l'hôtel de ville. Parmi les participants, 46% de résidents en ville et 54% à l'extérieur. Plus de la moitié des sondés ont entre 25 et 44 ans.
L'enquête a permis de récolter 4.200 suggestions. Quels enseignements faut-il en tirer? Surtout des éléments qui confirment les observations déjà réalisées, selon Paul Hoffmann, responsable du service de mobilité de la capitale: «Nous voyons le potentiel d'amélioration dont bénéficie la mobilité douce, et que le réseau de transports en commun est perçu comme assez performant, mais aussi qu'il y a certaines contraintes au niveau du trafic individuel pendant les heures de pointe». Des éléments qui permettront toutefois «d'enrichir le processus».
La marche, premier mode de déplacement en ville
L'étude met aussi en avant les différentes pratiques de déplacement des résidents et de ceux qui rentrent en ville. «Les personnes venant de l'extérieur ont plus tendance à utiliser des transports en commun ou à se rabattre sur le Park and Ride», explique Paul Hoffmann. Les habitants de la Ville se déplacent davantage à pied (52%). 68% des sondés vivant en ville parcourent des distances de plus de 10 minutes, ce qui équivaut à la distance qui sépare le Glacis de la zone piétonne.
De manière générale, la marche est le mode de déplacement le plus pratiqué en ville, et ce, pour les deux catégories de population. En deuxième place figure l'utilisation des transports en commun, puis la voiture et en dernière position le vélo. Selon l'étude, la bicyclette est d'abord utilisée pour le loisir (57% pour les résidents en ville), le travail et l'école (41%) et pour les courses (27%). 14% des sondés habitant en ville indiquent sortir leur vélo pour des activités quotidiennes. Pour l'échevin Patrick Goldschmidt (DP) en charge de la mobilité, il faut renforcer la sécurité pour les cyclistes tout en gardant la ville accessible à d'autres usagers.
Il est également intéressant de noter la grande popularité du service de location automatique de vélos vel'OH! : 31% des habitants déclarent utiliser ce service. Chez les visiteurs et les navetteurs, ce chiffre n'est que de 12%.
Avoir une place de parking mise à disposition par l'employeur a aussi une incidence dans les comportements de mobilité, souligne Paul Hoffmann. Il remarque que le taux d'emplacement privé est plus élevé pour les personnes habitant au cœur ou à proximité de la capitale. «Et ce taux diminue plus on s'éloigne de la ville.» 65% des résidents sondés ont une place de parking privée sur leur lieu de travail. Le responsable du service de mobilité estime que cette situation s'explique par le fait que certaines personnes ont le «privilège d'avoir un emplacement de parking lié à leur fonction».
Sans surprise, 63% sondés en ville déclarent posséder une voiture personnelle. 19% des habitants de la capitale déclarent ne pas en avoir. Les pourcentages restants se répartissent ainsi: partager une voiture avec quelqu'un d'autre (16%), n'utiliser la voiture que rarement (12%), utiliser une moto (5%), voiture de fonction (7%) et carsharing (5%). Du côté des visiteurs et des navetteurs, 80% des personnes interrogées disent avoir une voiture.
La pandémie a aussi eu des répercussions sur les pratiques modales. Selon l'enquête réalisée, près de la moitié des personnes interrogées ont changé leurs habitudes avec le contexte sanitaire en prenant moins les transports en commun, soit en raison du télétravail ou pour éviter de se faire contaminer.
Ces différentes données soulevées par l'étude doivent aboutir à la création d'un «document de stratégie» d'ici la fin de l'année. Ce dernier devra mettre en avant l'interconnexion des différents modes de transport en tenant compte de la croissance de la population et des emplois pour proposer les meilleures solutions pour l'horizon 2035, selon Paul Hoffmann.
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