«Une ouverture des aires de jeux peut être envisagée»
«Une ouverture des aires de jeux peut être envisagée»
Déposés vendredi à la Chambre, les deux projets de loi «covid-19» poursuivent leur cheminement législatif. En présence de Paulette Lenert (LSAP), ils étaient discutés ce mardi en commission de la Santé. Et la ministre de la Santé de constater que les personnes placées en quarantaine depuis le début de la crise, étaient «plutôt contentes du suivi individuel», relevant qu'«un seul recours avait été déposé». Au titre de cette mise à l'écart sanitaire, plusieurs députés ont proposé de prévoir des indemnisations pour un indépendant qui aurait perdu son revenu après avoir subi une mesure à tort.
Si Paulette Lenert a qualifié de «cohérente» la fermeture prolongée des aires de jeux pour séparer les flux et les groupes d'enfants, elle avoue néanmoins qu'«une ouverture peut être envisagée si le nombre d'infections n'augmente pas considérablement». La locataire de la Villa Louvigny s'empressant d'ajouter que la lutte contre la pandémie «n'est jamais une science exacte».
S'agissant des règles de rassemblement dans des lieux publics, la ministre de la Santé a rappelé qu'«une règle clé est celle des places assises». A cet égard, le fait que les personnes soient assises en respectant la distance interpersonnelle reste une condition.
Pour Paulette Lenert, le traçage par téléphone des contacts d'une personne testée positive se révèle «très important». Elle argumente ainsi : «Un quart des personnes identifiées par ce traçage ont été testées positives par la suite». Les projets de loi définissent les règles de protection des données nécessaires pour effectuer ce «contact tracing».
Des règles et... des sanctions
Pour rappel, les deux projets de loi covid-19 concernent, pour l'un, les normes sanitaires que les citoyens sont tenus de respecter, et pour l'autre, les règles sectorielles que les entreprises, ou plus généralement tous les établissements avec un accès public, doivent suivre. Leur objectif est de «prolonger les mesures» imposées par la crise sanitaire encore en cours, dans le but de «maîtriser la propagation du covid-19».
Ces deux textes contiennent également des sanctions, mais en nombre réduit, car «nous devons faire confiance aux gens» insiste Paulette Lenert. Un recours simplifié et rapide devant les juridictions administratives est prévu pour d'éventuelles contestations. Cela même si, jusqu'à présent, un seul recours a été déposé pendant l'état de crise, selon la ministre de la Santé.
Sous l'angle de la Justice
Les deux projets, dont Mars Di Bartolomeo (LSAP), le président de la commission de la Santé a été désigné rapporteur, entreront en vigueur le lendemain de leur publication au Journal officiel. Ils auront une durée de vie d'un mois. Toute modification nécessitera une intervention de la Chambre, et vu que la situation sanitaire est en constante évolution, les mesures sont évidemment susceptibles de changer. C'est pourquoi les députés ont demandé à avoir régulièrement accès aux données de l'évolution du virus, ce afin de pouvoir juger de la nécessité ou non de prolonger le cas échéant les mesures.
Vu que ces lois «covid-19» doivent impérativement être promulguées avant l'échéance de l'état d'urgence, soit avant le 24 juin, il est prévu que les travaux se poursuivent dès mercredi (16h) devant la commission de la Justice cette fois.
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