Luxembourg
2 min.22.03.2021Cet article est archivé
Une infection post-covid touche une dizaine d'enfants
Une infection post-covid touche une dizaine d'enfants
Ce syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (MIS-C) touche des enfants entre 8 et 17 ans.
Photo: AFP
Depuis le début de la pandémie, une poignée de mineurs ont été hospitalisés pour des inflammations multiples, peu après avoir contracté le coronavirus. Si les cas restent rares, la prudence reste de mise car les conséquences peuvent être graves.
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Une infection post-covid touche une dizaine d'enfants
Depuis le début de la pandémie, une poignée de mineurs ont été hospitalisés pour des inflammations multiples, peu après avoir contracté le coronavirus. Si les cas restent rares, la prudence reste de mise car les conséquences peuvent être graves.
(m.d. avec Paula Santos Ferreira) Fièvre, diarrhées, malaises, douleurs abdominales sévères. Depuis le début de la pandémie, une dizaine d'enfants ont été hospitalisés à la clinique pédiatrique Kannerklinik après avoir développé un syndrome inflammatoire multisystémique pédiatrique (MIS-C). Derrière ce nom complexe ce cache une infection rare, qui peut s'avérer dangereuse, explique le docteur Isabel De La Fuente, pédiatre spécialisée en infectiologie au sein de la Kannerklinik à nos confrères de Contacto.
Provoquant des inflammations sur les poumons, les reins, les yeux, le cœur ou la peau, ce syndrome touche des enfants entre 8 et 17 ans. Si les symptômes sont multiples, tous les patients avaient contracté puis guéri du covid trois à quatre semaines avant que le MIS-C ne se déclenche.
«Nous avons eu un petit nombre de cas, représentant moins d'une dizaine d'hospitalisations», note le docteur Isabel De La Fuente. Même si certains de ces enfants ont dû faire «un court séjour en soins intensifs», le médecin se veut rassurant, indiquant que «les complications respiratoires graves sont rares». Ces hospitalisations concernaient majoritairement des adolescents.
Malgré son expertise, le docteur De La Fuente reste perplexe face au phénomène. «Il s'agit d'une complication post-infection, où ce n'est plus le virus lui-même qui cause des dommages dans l'organisme, mais une réaction inadéquate du système immunitaire», indique-t-elle. Autrement dit, l'organisme des enfants touchés cherche à combattre les anticorps qu'il a lui-même créés pour annihiler le covid, ce qui peut provoquer des inflammations à de multiples endroits du corps à la fois.
Fort heureusement, les enfants répondent bien au traitement qui leur est administré, assure la pédiatre. Elle recommande néanmoins aux parents d'être vigilants. «Si vos enfants ont soudainement de fortes fièvres, des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, ou sont prostrés, il faut consulter rapidement.»
A noter que le phénomène a été observé dans d'autres pays d'Europe, comme au Portugal. Là-bas, dix enfants ont été admis dans l'unité de soins intensifs d'un hôpital de Lisbonne. A ce jour, les médecins ignorent pourquoi cette infection ne touche pas les adultes.
Après une légère baisse observée début mars, le virus marque une petite remontée au sein des établissements scolaires du pays cette semaine. Aucune chaîne d'infections n'a néanmoins été relevée, note le ministère de l'Education.
La psychologue Pascale Engel de Abreu a participé à l'étude Covid Kids, étudiant l'impact de la crise sanitaire sur les plus jeunes. Une étude réalisée entre mai et juillet 2020 mais qui devrait, selon elle, être prolongée afin de mieux connaître les répercussions psychologiques chez les enfants.
Sur la première semaine de mars, le ministère de l'Education a noté une légère diminution du nombre d'enfants et de personnels infectés. Vivement que les autotests de dépistage entrent en service pour briser au plus tôt les chaines de contamination.
Après avoir subi le confinement au printemps 2020, Maité, huit ans, a écrit un livre expliquant le coronavirus. Sa mère, psychologue pour enfants, l'a aidée à le mettre en forme pour qu'il soit ludique et scientifiquement correct.
Apparue en novembre au Royaume-Uni, la nouvelle forme du virus possède «une incidence plus élevée» parmi les plus jeunes, selon les experts britanniques. Mais il n'est «pas possible de dire si cela est une vraie caractéristique intrinsèque», estime mercredi la direction de la Santé.
S'il se dit favorable à l'ouverture des écoles et des garderies, le psychologue Gilbert Pregno ne cache toutefois pas quelques inquiétudes qu'il explique au «Wort» dans une interview.
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