Une grève des femmes pour dénoncer les inégalités
Une grève des femmes pour dénoncer les inégalités
«Attirer l'attention sur les inégalités persistantes qui existent dans tous les domaines de la vie». Pour tous les membres de «Journée internationale des femmes» (JIF) Luxembourg, il s'agit de dénoncer une situation qui perdure depuis de nombreuses décennies.
Ce premier «lock-out» s'intègre dans un programme plus vaste qui a été lancé depuis octobre 2019. Il s'agira d'ailleurs du point d'orgue des manifestations menées au cours des dernières semaines.
Et pour cette «première», les organisatrices ont tenu à épingler le phénomène du «care». Un terme qui regroupe entre autres de multiples tâches comme nettoyer, cuisiner, faire la lessive, le repassage, s'occuper des courses, soigner, éduquer,...
«Nous revendiquons un partage égalitaire de ces travaux car ce sont surtout les femmes qui sont responsables de cette besogne», estime Line Wies qui entend lutter contre les préjugés encore en vigueur selon lesquels les «femmes sont génétiquement prédestinées» à ces tâches. Une idée encore très largement répandue dans la société.
Pour faire passer son message JIF Luxembourg compte bien mettre l'accent sur cette grève. Hasard du calendrier, cette journée de protestation aura lieu un samedi mais cela ne devrait pas empêcher les femmes de mener des actions symboliques aussi bien au sein de la sphère privée que professionnelle comme le fait de porter le badge de la manifestation ou de pratiquer la grève du zèle.
Outre la grève, le défilé programmé dans les rues de la capitale permettra de mettre à jour les revendications du mouvement: plus d'argent (égalité salariale, imposition plus juste,..), plus de temps (choix de la flexibilité, congé de parentalité,...) et plus de respect (reconnaissance sociale du care, lutte contre la discrimination,...).
Il y a un an, une marche similaire avait été organisée dans les rues de la Ville, elle avait regroupé autour de 350 personnes. Bien loin du succès de l'initiative suisse de juin 2019 où plus de 500.000 femmes s'étaient retrouvées dans la rue et des 5.000 femmes qui avaient manifesté dans les rues de Bruxelles en mars dernier.
Pour le rendez-vous de ce samedi 7 mars, le collectif ne se fixe aucun objectif chiffré. Si les organisatrices espèrent atteindre le cap du millier de personnes, «on veut avant tout susciter le débat et attirer l'attention», rappelle Line Wies.
