«Une augmentation de salaire de 5% est justifiée»
«Une augmentation de salaire de 5% est justifiée»
Les négociations salariales entre le ministre de la Fonction publique, Marc Hansen (DP), et le syndicat des fonctionnaires CGFP débuteront prochainement. L'OGBL n'apprécie pas que seule la CGFP soit autorisée à négocier. La confédération syndicale indépendante souhaite également s'asseoir à la table et ne manque pas de raisons pour justifier sa position.
«Les négociations salariales ne concernent pas seulement les fonctionnaires et les employés de l'État, mais aussi, directement et indirectement, des dizaines de milliers de salariés du secteur public, dont les agents CFL, les salariés du secteur de la santé et des soins ainsi que les salariés du secteur public communal», a souligné Frédéric Krier, membre du bureau exécutif de l'OGBL, mardi lors d'une conférence de presse. Dans ces secteurs, le syndicat représente la majorité des salariés. Pour tenir compte de cet état de fait, l'OGBL demande l'organisation de négociations salariales globales pour l'ensemble du secteur public, auxquelles il serait alors associé.
Depuis 2018, il n'y a pas eu d'augmentation de la valeur du point et donc pas d'évolution salariale autre que l'index.
Frédéric Krier, Comité exécutif de l'OGBL
Or, jusqu'à présent, il ne semble pas que Marc Hansen envisage de donner suite au souhait exprimé par écrit par l'OGBL. «À ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse à notre lettre du 26 octobre», s'énerve le vice-président de l'OGBL, Georges Merenz, qui s'insurge également contre la CGFP qui persiste à vouloir négocier seule avec le gouvernement.
L'OGBL est toutefois d'accord avec la revendication de la CGFP d'une augmentation de la valeur du point. «Depuis 2018, il n'y a pas eu d'augmentation de la valeur du point et donc pas d'évolution salariale autre que l'index», a rappelé Frédéric Krier. 5% d'augmentation salariale semblent donc appropriés à l'OGBL, au vu de cette situation. «En tenant compte de l'augmentation prévue pour 2023, le salaire minimum a connu une évolution de plus de 6% depuis 2018», a déclaré Frédéric Krier.
En outre, le Statec prévoit une évolution générale des salaires de plus de 6% pour 2022. «Avec notre revendication, l'écart salarial ne se creuse donc pas davantage, mais il s'agit d'un rattrapage partiel de l'évolution salariale des cinq dernières années», a déclaré Frédéric Krier. Un nouveau gel des salaires dans le secteur public contribuerait en fin de compte «à ralentir l'évolution du salaire minimum, puisque celui-ci est basé sur l'évolution générale des salaires».
«Ambiance contre les revendications salariales»
Frédéric Krier regrette par ailleurs que «dans le pays, on crée une ambiance contre les revendications salariales» et rappelle les inégalités de traitement en matière d'imposition du capital et du travail et la non-adaptation du barème fiscal à l'inflation. «Au lieu d'éliminer ces inégalités, on attise la jalousie entre les personnes qui travaillent.»
Une autre inégalité à laquelle il faut absolument remédier est le classement de quelque 600 policiers dans la catégorie C1, «alors qu'ils ont un diplôme d'enseignement secondaire». Ici, la revendication du syndicat est de classer enfin ces fonctionnaires dans la carrière B1.
Pour la CGFP, il n'est pas question que l'OGBL participe aux négociations salariales pour la fonction publique, «étant donné que nous avons obtenu 21 sièges sur 22 possibles lors des élections sociales et que nous sommes donc clairement le syndicat représentatif au niveau national», a-t-on appris mardi auprès du syndicat.
Cet article est paru pour la première fois sur wort.lu/de
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