Un test dans les bagages pour les passagers du Findel
Un test dans les bagages pour les passagers du Findel
En réponse à la multiplication des cas d'infection aux différents variants en circulation, le Luxembourg change ses règles sanitaires. Mais uniquement à destination des adeptes du transport aérien, «les contrôles des trains et des voitures étant trop compliqués», avoue Paulette Lenert (LSAP), excluant de fait les quelque 200.000 frontaliers du pays. A compter de vendredi donc, les passagers atterrissant au Luxembourg devront être en possession d'un test négatif au covid-19 réalisé au cours des dernières 48 heures. Qu'il s'agisse d'un test PCR ou d'un test rapide.
Avec comme seules exceptions «les pilotes d'avion, les passagers en transit et les diplomates présents moins de 72 heures au Luxembourg», selon les informations diffusées lundi soir par la ministre de la Santé. Les personnes qui refuseraient de présenter un document certifiant l'absence de contamination avant de monter à bord d'un avion à destination du Grand-Duché se verraient placées en quarantaine pour une durée de deux semaines. Et retrouveraient leur liberté de mouvement une fois un test négatif obtenu.
Pour limiter les risques de propagation du virus dans une période considérée comme «très difficile», le Luxembourg renforce également son dispositif à destination des personnes ayant séjourné au moins trois jours hors des frontières, que ces dernières soient résidentes ou non. «Vous n'êtes pas sans savoir que la situation au sein de l'UE est très grave pour la propagation du virus, c'est pourquoi la liste des pays ou des zones pour lesquels des tests seront obligatoires peut être amenée à évoluer», indique Xavier Bettel (DP) qui précise «attendre les conclusions de la Commission» avant de publier les listes. Ces deux dispositions entreront en vigueur à compter du vendredi 28 janvier et dureront jusqu'au 28 février.
Le Conseil de gouvernement du jour a également validé la mise en place de la deuxième phase de vaccination qui concernera notamment les 75 ans et plus. Basée sur les recommandations du comité national d'éthique, la mesure vise à protéger «la catégorie d'âge la plus à risque», ainsi que «les personnes présentant une grande vulnérabilité, quel que soit leur âge», indique lundi soir Paulette Lenert. Pour la première catégorie, les personnes les plus âgées seront contactées en premier jusqu'à 75 ans via un courrier, la seconde le sera via leur médecin.
Ces derniers devront en effet adresser un certificat justifiant le statut de personne vulnérable. «Mais pas question que les patients se ruent chez les praticiens dans les jours à venir, les directives instaurant ce dispositif ne seront pas prêtes avant la semaine prochaine», prévient la ministre de la Santé. Interrogée sur les lieux envisagés pour la mise en oeuvre de cette deuxième phase, la locataire de la Villa Louvigny indique que «des réflexions sont en cours, notamment pour les personnes vulnérables, pour permettre la vaccination au sein des hôpitaux». La décision devrait tomber au cours de la semaine.
Pour Xavier Bettel, cette nouvelle phase devrait «durer des semaines», ce qui laisserait le temps de planifier la phase suivante, centrée sur le reste de la population. A la condition toutefois que les livraisons annoncées soient réalisées, puisque «Pfizer/BioNtech, Moderna et AstraZeneca ont fait tour à tour part, ces derniers jours, d'une baisse des doses produites», précise le Premier ministre.
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