Un plan pour ne pas perdre une année scolaire
Un plan pour ne pas perdre une année scolaire
L'objectif est clair: ne pas perdre une année scolaire. Le ministre de l'Education nationale, Claude Meisch (DP) a fait le point, ce jeudi, sur les trois semaines d'école forcée à la maison qui touchent à leur fin et annoncé une série de décisions destinées à préparer au mieux le retour à la normale. Celui-ci est envisagé le 4 mai, bien que les mesures mises en place intègrent un scénario de reprise après les congés de Pentecôte, soit le 8 juin.
En attendant, les deux semaines qui s'annoncent sont bel et bien les vacances de Pâques. Ainsi parents, élèves et enseignants pourront prendre une pause bien méritée, après avoir foulé «le sol d'une terre inconnue», selon l'expression du locataire de la rue Aldringen. Car «étudier à la maison demeure une situation exceptionnelle et ne remplacera jamais la présence à l'école», a-t-il indiqué en faisant état de sa satisfaction puisque «cela fonctionne grâce à l'engagement de tous».
Selon un sondage réalisé auprès de 17.000 parents et enseignants, la grande majorité se sent à l'aise, s'adapte et se dit même prête à continuer. Pour ce qui est de l'année scolaire en cours, elle va donc être réorganisée au travers de la fusion des deuxième et troisième trimestres. Tant que les écoles restent fermées il n'y aura pas examens, des évaluations formatives, qui ne comptent donc pas dans les notes finales pourront toutefois avoir lieu.
La reprise des cours à la maison, le 20 avril, se fera dans l'optique d'être «prêt pour la prochaine rentrée scolaire», a lancé Claude Meisch. Ainsi les contenus seront limités à l'essentiel, «tout ne devra pas être étudié». Les élèves de secondaire, par exemple, se concentreront avant tout sur les langues, les mathématiques et leur matière de spécialisation.
Les examens de fin d'études commenceront bien à la date prévue, à savoir le 25 mai. Ils porteront uniquement sur les matières effectivement étudiées en classe jusqu'au 16 mars. Le lignes directrices pour les tests seront disponibles sur le site eschoolbooks.lu à partir du lundi 6 avril.
Au niveau du fondamental, les épreuves d'orientation vers l'échelon secondaire sont supprimées. La décision se basera sur les bilans intermédiaires, mais les entretiens entre parents et enseignants auront bien lieu et l'inscription dans les lycées devra se faire entre le 29 juin et le 3 juillet.
Malgré l'optimisme du ministre, celui-ci reconnait que l'école à la maison rencontre toutefois quelques ratés. Certains élèves n'ont pas pu être contactés par leur professeurs depuis deux semaines. Il s'agit souvent, «d'un problème de matériel, de connexion internet», a assuré Claude Meisch. Mais il y a aussi des élèves qui ne disposent «du cadre de vie adéquat ou manquent de soutien. Ceux pour qui c'est difficile en temps normal, rencontrent aujourd'hui encore plus de difficultés». D'où la volonté affichée qu'aucun élève «ne disparaisse de notre radar».
Après Pâques, ceux qui manquent à l'appel seront contactés. Dans des cas exceptionnels certains pourront même se rendre à l'école afin d'avoir un accès adapté pour leur permettre de suivre les cours à distance. Le ministre a également rappelé que les élèves qui ne respectent pas les consignes des enseignants s'exposent aux mêmes sanctions que d'habitude. «Pas question de faire l'école buissonnière à la maison», a assuré Claude Meisch.
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