Un nouvel algorithme du Nutri-Score moins discriminant
Un nouvel algorithme du Nutri-Score moins discriminant
Au mois de mars, nous revenions sur les débuts compliqués du système Nutri-Score, un système permettant de noter les aliments de nos supermarchés sur une échelle allant de A à E, la note étant censée représenter la qualité nutritive de l'aliment concerné.
C'est en février 2021 que le Nutri-Score a fait officiellement son apparition dans sept pays européens, dont le Luxembourg, la Belgique ou encore la France. Toutefois, depuis son lancement, cette grille de notation a été critiquée à de nombreuses reprises. En effet, sur papier, l'initiative du Nutri-Score peut paraître louable. Dans les faits, l'algorithme de calcul a ses défauts. Ainsi, certains aliments pourraient se voir attribuer un mauvais Nutri-Score (D ou E) en raison d'une trop grande quantité de graisses. C'est notamment le cas du beurre qui, pourtant, a également ses bienfaits pour la santé, à l'instar de certaines huiles qui elles aussi sont loin d'être néfastes pour la santé et qui se sont pourtant vu décerner un mauvais Nutri-Score.
«Renforcer l'efficacité du système»
C'est ainsi que les autorités compétentes de Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne, Suisse mais également du Luxembourg ont adopté ce mardi les évolutions de l’algorithme du Nutri-Score pour les aliments, élaborées par le comité scientifique. «Ces évolutions renforceront l’efficacité du Nutri-Score pour classer les aliments en cohérence avec les recommandations alimentaires, et ainsi guider les consommateurs vers des choix alimentaires favorables à un meilleur état de santé», indique le ministère de la Protection des consommateurs dans un communiqué.
Si l’algorithme actuel est considéré comme «efficace» par les autorités, sur la base de preuves scientifiques solides et les demandes des parties prenantes, le comité scientifique a identifié des domaines prioritaires pour renforcer l’efficacité de l’algorithme du Nutri-Score. «Dans son rapport de juin 2022, le comité scientifique propose des modifications de l’algorithme pour les aliments solides, afin d’améliorer la capacité du Nutri-Score à discriminer la qualité nutritionnelle des produits au sein de certains groupes d’aliments, en meilleure cohérence avec les principales recommandations alimentaires adoptées par les États membres et la Suisse», lit-on notamment dans le communiqué.
Une décision pour les boissons fin 2022
Ainsi, ces groupes alimentaires incluent les matières grasses, dont les huiles végétales, les poissons et produits de la mer, les produits céréaliers et en particulier le pain, ainsi que les produits laitiers, dont les fromages. Si les boissons ont également été identifiées comme un groupe d’aliments susceptible de faire l’objet d’évolution de l’algorithme, les propositions du comité scientifique afférentes seront rendues fin 2022.
La mise en œuvre du nouvel algorithme du Nutri-Score dans les pays ayant déjà mis en place le logo sera établie une fois l’algorithme complet adopté par le comité de pilotage. À partir de la date d’entrée en vigueur du nouvel algorithme, une période suffisamment longue sera laissée aux opérateurs pour permettre la mise en œuvre du logo. Afin de faciliter ce déploiement, un accompagnement des opérateurs sera réalisé dans les différents pays engagés.
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