Un nouveau rôle pour les sirènes communales
Un nouveau rôle pour les sirènes communales
Il faut tirer les enseignements de la catastrophe des 14-15 juillet. Certes, il a beaucoup plu ces deux jours-là, mais les quelque 170 millions d'euros de dégâts envisagés auraient-ils pu être allégés si élus locaux et habitants avaient été plus largement informés du risque d'inondations ? Il faut croire que oui. Voilà en effet Taina Bofferding (LSAP) qui se dit prête à réviser le mode d'alerte des populations qui a tant fait défaut cette fois.
Ainsi, la ministre de l'Intérieur indique désormais qu' «une alerte de sirène comme signal d'avertissement pour la population a du sens». Car jusqu'à présent, si chacune des 102 communes disposait d'une ou plusieurs alarmes sonores, celles-ci n'étaient destinées qu'à prévenir d'un incident nucléaire. Voire à alerter les pompiers volontaires qui n'auraient pu être alertés par la méthode d'alarme habituelle. Des épisodes bien rares, à la vérité.
Seulement, la catastrophe de cet été a mis en avant la possible défaillance des moyens modernes de communication. GouvAlert n'a pas tenu son rôle et les différentes mises en garde préventives (Meteolux, Administration de l'eau) ne sont pas parvenues au plus grand nombre. Alors que si le «tocsin sonne», chacun saura qu'un péril s'approche et se tiendra sur ses gardes.
Aussi, le gouvernement luxembourgeois est-il maintenant prêt à réévaluer le rôle de ces sirènes disséminées sur tout le territoire. «Il utilisera ces moyens de manière plus ciblée à l'avenir», indique ainsi la ministre de l'Intérieur dans une réponse parlementaire adressée au député Fernand Kartheiser (ADR). Sachant que la mise à niveau des moyens d'alerte modernes (appli, SMS, réseaux sociaux) fera, elle aussi, l'objet d'un effort particulier dans les mois à venir.
Pour que le signal sonore émis soit bien compris, la ministre de l'Intérieur estime qu'il sera nécessaire d'éduquer la population à cet avertissement. Nouvelle tonalité, nouveau rythme : nos oreilles devront s'habituer à repérer si le danger est nucléaire, météorologique, lié à un incendie et autre sinistre possible.
Taina Bofferding et les services de secours vont aussi plancher sur une nouvelle répartition des sirènes d'alarme dans le pays. En effet, souvent le dispositif en place remonte à plusieurs années, et n'est plus forcément pertinent par rapport aux nouveaux lieux de vie des habitants. D'où le souhait affirmé par la ministre «de déplacer les sirènes dans le futur là où cela a du sens».
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