Abandonnée dans les rues ou dans la nature, la protection buccale constitue une pollution bien délicate à éliminer. Face au nombre croissant de masques chirurgicaux trainant au sol, le ministère de l'Environnement envisage de sanctionner les fautifs.
Luxembourg
3 min.01.07.2020Cet article est archivé
Abandonnée dans les rues ou dans la nature, la protection buccale constitue une pollution bien délicate à éliminer. Face au nombre croissant de masques chirurgicaux trainant au sol, le ministère de l'Environnement envisage de sanctionner les fautifs.
Le "monde d'après" ne s'annoncerait-il pas plus respectueux de la nature qu'avant la crise du covid-19? En témoignent ces nouvelles traces bleu-vert qui viennent colorer les rues et les campagnes. Ainsi, le masque chirurgical ou FFP2 sitôt sa mission achevée est-il jeté n'importe où par certains. Une indélicatesse qui, d'ici peu, pourrait bien valoir à son auteur un procès-verbal. La ministre de l'Environnement, Carole Dieschbourg (Déi Gréng) l'a annoncé, mardi à la Chambre.
Trop de masques, dont le port reste obligatoire notamment dans les transports en commun ou les commerces, finissent en effet leur vie par terre plutôt que dans une poubelle. D'où la réaction de la ministre écolo qui a confirmé que le gouvernement luxembourgeois étudie la piste de l'avertissement taxé pour sanctionner les citoyens pollueurs.
Déjà, au Grand-Duché, jeter ou abandonner un déchet (mégots, chewing-gum, emballages vides...) dans la nature peut donner lieu à un avertissement taxé de 49€ par exemple pour un mégot de cigarette jeté sur le trottoir. La sanction pouvant monter jusqu'à 250€
Car ces masques, s'ils abritent efficacement de toute transmission virale, ont comme grand défaut de n'être ni biodégradables, ni compostables. Constituées de polypropylène, ces protections ne vont se dégrader naturellement que sous l'effet des UV et de l'oxydation à l'air et à l'humidité. Mais ce processus peut prendre plusieurs décennies avant disparition complète du masque de la surface de la Terre... D'où la nécessité de sanctionner au plus vite celles et ceux qui ne prendraient pas la peine de jeter ces masques à la poubelle.
La sanction pourrait aussi permettre de voir moins de masques négligemment abandonnés finir par obstruer les canalisations d'eaux pluviales ou perturber le bon fonctionnement des stations d'épuration du pays. Déjà, certains opérateurs chargés de l'assainissement avaient tiré la sonnette d'alarme durant le confinement au sujet des lingettes désinfectantes dont certains particuliers se débarrassaient depuis leurs WC et qui avaient fini par engorger certains bassins de stations...
A noter que les hôpitaux luxembourgeois, eux, ont obligation de réserver un sort bien particulier aux masques usagés de leurs personnels ou utilisés par les malades. Ces détritus partent directement à l'incinération. Les protections usagées étant considérées, hygiène oblige, comme déchets à risques infectieux.
La ministre de la Santé a indiqué que les achats groupés de matériels de protection sont terminés et que les stocks vont être écoulés. Le gouvernement compte toutefois constituer «une réserve nationale» en cas de nouveaux coups durs.
Après avoir été la cible d'une information judiciaire en fin de semaine dernière, la société luxembourgeoise est accusée à présent d'avoir fourni un mauvais guide d'utilisation du matériel et d'afficher le mauvais logo sur les masques fournis à la Belgique. «Une erreur technique», se défend l'entreprise.
Le collectif Lux Artists United a confié aux Ateliers thérapeutiques protégés (ATP) la confection de masques en série limitée. Des pièces uniques vendues au profit de la sensibilisation à la maladie mentale.
Avec la crise, de nombreux secteurs d’activité ont dû redoubler d'inventivité. C'est ainsi que dans le bassin de Longwy une usine de protections buccales verra le jour et que, de l'autre côté de la frontière, un menuisier belge réalise désormais des parois en plexiglas pour les commerces.
Conséquence sans doute directe de la fermeture des centres de recyclage, trois décharges illégales ont été mises au jour au Luxembourg. Entre Bettembourg et Abweiler, comme à Howald et à Sanem, elles sont le fait de particuliers isolés.
Le Luxembourg ne dispose toujours pas d'unité de traitement pour les détritus issus des soins. Mais le Centre Emile Mayrisch et un partenaire privé vont, localement, expérimenter une nouvelle technologie d'ici la fin de l'année.
Après la découverte de plusieurs dépôts sauvages d'ordures en zone frontalière française, les autorités belges viennent de prendre des sanctions à l'encontre d'une entreprise flamande, Snoeys.
Elles seraient de plus en plus nombreuses à vouloir quitter le métier, y compris au Luxembourg. Pour en avoir le cœur net, l'Uni et l'Association nationale des Infirmières et Infirmiers (ANIL) vont questionner un maximum des 7.000 professionnels en service.
Au retour des vacances de Pâques, les autotests seront généralisés dans toutes les classes du pays, a annoncé ce jeudi Claude Meisch. Avec l'espoir d'apporter «encore plus de sécurité», mais surtout de retrouver «un peu de normalité».
Conséquence logique de la hausse de la commande de la Commission européenne, les autorités sanitaires pourront s'appuyer sur des livraisons supérieures à celles espérées.
Deux ans après l'incendie qui avait ravagé l'édifice, la ministre de la Culture française affirme que le colossal chantier de restauration pourra être achevé d'ici trois ans
Tandis que son déménagement est au cœur des débats, le site de la rue de Thionville continue de recevoir des toxicomanes. Chaque année, jusqu'à 200 usagers y viennent pour consommer, mais aussi trouver des solutions à leur dépendance.
Elles seraient de plus en plus nombreuses à vouloir quitter le métier, y compris au Luxembourg. Pour en avoir le cœur net, l'Uni et l'Association nationale des Infirmières et Infirmiers (ANIL) vont questionner un maximum des 7.000 professionnels en service.
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Tandis que son déménagement est au cœur des débats, le site de la rue de Thionville continue de recevoir des toxicomanes. Chaque année, jusqu'à 200 usagers y viennent pour consommer, mais aussi trouver des solutions à leur dépendance.