Un cluster dépisté sur le campus de l'Uni
Un cluster dépisté sur le campus de l'Uni
Jusqu'alors peu touché, le milieu universitaire luxembourgeois n'échappe pas à la pandémie de covid-19. A l'image de ce qui se passe en Belgique, un foyer de contamination vient d'être détecté sur le campus de l'Uni. Fréquenté actuellement par 6.714 étudiants et 2.089 employés, le site de Belval a répertorié 60 cas positifs depuis le début de la pandémie en début d'année, dont plus de la moitié concernait des étudiants. A ce jour , «il existe 14 cas actifs» au sein de la communauté universitaire, selon Jean-Paul Hoffmann, le responsable de la communication de l'Uni.
«Si, auparavant, aucun cluster ne s'était développé au sein du campus, il y a désormais une exception qui concerne actuellement cinq personnes», indique une porte-parole de l'institution. Jean-Paul Hoffmann précise ce lundi matin que c'est «un groupe de cinq étudiants d'une même classe qui ont été testés positifs». Et qu'en vertu du protocole de sécurité de l'Université, «la classe a basculé en mode d'enseignement à distance».
Pour mémoire, le port du masque est obligatoire à l'Université - aussi en classe - et la distanciation sociale pratiquée dans les salles de cours. Le service communication précise en outre que «des mesures sanitaires sont mises en œuvre pour minimiser les risques d’infection» et que «les étudiants ont reçu une invitation à se faire tester».
Trois semaines après la rentrée, qui a vu les salles de classe accueillir quelque 90.000 élèves, ces 60 personnes infectées s'ajoutent aux 167 cas de contamination au covid-19 reconnus au sein du système éducatif par le ministère de l'Education nationale .
Mais si le Grand-Duché reste considéré comme une zone à risque, par l'Allemagne ou la Suisse, il est difficile d'établir un parallèle avec la situation à l'étranger, notamment dans l'Hexagone où les établissements scolaires et universitaires sont qualifiés de «bombe à retardement» par l'agence sanitaire française.
Cette dernière indique même que «cet environnement est devenu, et de loin, le principal lieu où les Français se contaminent». Il représente désormais 36% des clusters actifs, contre, à titre comparatif, les 18% pour les entreprises privées et publiques.
Ces données sanitaires françaises sont encore plus parlantes en les comparant aux derniers bulletins officiels du ministère de la Santé. Alors qu'il n'y avait que 100 clusters le 17 septembre, les autorités en dénombrent désormais 551 au début du mois d’octobre. Soit une multiplication par cinq en à peine deux semaines.
A titre de comparaison, pour les lieux de travail du privé ou du public, le nombre de clusters en France est passé de 554 à 704 sur la même période. La situation n'est donc pas sans inquiéter les parents et les étudiants qui n'ont cessé d'alerter sur la situation depuis la rentrée avec le hashtag #BalanceTaFac.
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