Un cinquième SAMU bientôt opérationnel au Findel
Un cinquième SAMU bientôt opérationnel au Findel
«Le cinquième SAMU du pays sera déjà opérationnel à partir du 1er avril 2020», a annoncé la ministre de l'Intérieur (LSAP), Taina Bofferding, ce mardi, lors d'un point presse. Ce cinquième vecteur avait été annoncé en décembre par le gouvernement et devait entrer en action «au plus tard pour le 1er mai 2020» pour améliorer la couverture du pays.
Boosté par la crise du coronavirus, le nouveau service d'aide médicale urgente sera mis en place au Findel avec la collaboration du Luxembourg Air Rescue. Un médecin-anesthésiste et une infirmière «pourront être appelés pour toutes les situations vitales», annonce la ministre.
Les principaux messages de Taina Bofferding, secondée par le directeur général du CGDIS, Paul Schroeder, étaient d'assurer les Luxembourgeois que le gouvernement avait «tout mis en oeuvre pour assurer la continuité des services de secours» comme des services communaux durant cette crise sanitaire majeure dans le but d'endiguer la propagation du coronavirus et de ne laisser personne pour compte.
Pour toutes les urgences - comme les accidents à domicile - et les situations de détresse, Taina Bofferding assure que tout sera mis en oeuvre pour garantir de l'aide et que les services de secours puissent se rendre sur place. La ministre met en avant le risque accru de cas de violence domestique et assure que les différents services sociaux et de consultation continuent également de fonctionner.
Son message est clair et se veut rassurant par ces temps de confinement: «Tous ceux qui ont besoin d'aide seront aidés. Personne n'est laissé seul. Il y a des personnes pour vous aider». De manière pratique, il faut téléphoner au numéro 45 45 45 ou se rendre sur le site violence.lu .
L'optimisation des services d'urgence est sa priorité et le CGDIS, aux avant-postes sur plusieurs fronts (interventions d'urgence, cellule de crise, maisons de soins avancées, etc.) a pris les devants depuis plusieurs semaines déjà. Le CGDIS a adapté son plan d'urgence «dès fin février pour accélérer les rapatriements des gens venant des zones de crise», souligne Paul Schroeder, directeur général du CGDIS.
31 personnels de secours touchés
Les services de secours organisent actuellement le transport de malades héliportés de l'hôpital de Mulhouse, submergé par les cas graves de coronavirus, vers les différents hôpitaux du pays. Le CGDIS qui assure aussi la coordination de la hotline (8002-8080), a reçu «plus de 24.000 appels en trois semaines», révèle son patron. Dans son collimateur sont en permanence les capacités des hôpitaux afin de gérer la crise au jour le jour.
Si la situation devait s'aggraver, il sera envisagé de conduire les personnes dans un autre hôpital «en fonction des disponibilités. Nous sommes en train de tout mettre en place pour les transports de personnes contaminées depuis les centres de soins avancés» dont le deuxième a ouvert ce mardi à Esch-sur-Alzette. Un troisième est en cours d'élaboration à Ettelbruck.
L'un des risques majeurs de tous ces dispositifs de secours reste évidemment la contamination des personnels, même s'ils sont bien suivis et masqués. Pour l'heure, 31 membres des secours sont touchés par le coronavirus de près ou de loin. Une seule a été hospitalisée, d'autres sont en quarantaine. L' effectif total est de 760 professionnels, auquel il faut rajouter 4.200 volontaires. «Pour l'instant les chiffres (des contaminés parmi les personnels) ne sont pas alarmants», estime le directeur du CGDIS.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
