Le bras de fer autour du CovidCheck loin d'être achevé
Le bras de fer autour du CovidCheck loin d'être achevé
Face à un gouvernement qui se veut inflexible sur sa stratégie sanitaire et au développement de plus en plus important de mouvements contestataires parallèles, les syndicats peinent à faire entendre leur voix. Et donc à peser sur le débat. Plus de dix jours après l'entrée en vigueur du régime CovidCheck dans les entreprises et les administrations publiques, CGFP, OGBL et LCGB se voient même contraints de jouer la carte de la discrétion.
Car si Patrick Dury, président du LCGB, assure que «des problèmes existent aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public», il constate également que «la très grande majorité des entreprises appliquent le système 3G («Geimpfte, Getestete, Genesene» et donc vacciné, testé, guéri, ndlr) dans des zones très limitées». La plupart du temps à la cantine ou dans des parties spécifiques des bâtiments. En clair, «le renvoi par le gouvernement de la patate chaude vers les chefs d'entreprise et d'administration» dénoncé par les trois organisations syndicales n'a pas débouché sur le cafouillage annoncé.
Si un communiqué commun entre CGFP, OGBL et CGFP doit être publié ce vendredi matin, le texte doit notamment rappeler «l'insécurité juridique de la loi et ses conséquences» et détailler «les problèmes ponctuels rencontrés à ce jour», selon Jean-Luc de Matteis, secrétaire central de l'OGBL, qui s'est refusé, jeudi soir, à entrer dans le détail. Au même titre que ses homologues de la CGFP et du LCGB qui glissent tout de même que «la volonté de mener des actions syndicales restent intactes pour défendre l'intérêt de nos membres».
Des actions qui devraient plutôt prendre la forme de procédures judiciaires que de protestations dans la rue, puisque «notre action ne s'oppose pas à la vaccination ou au principe du CovidCheck, mais à la méthode utilisée pour déployer ce dispositif», rappelle Jean-Luc de Matteis. Quelle que soit l'issue de cette confrontation entre partenaires sociaux, elle risque de laisser des traces, notamment à l'approche de la tripartie annoncée «d'ici la fin de l'année» par Xavier Bettel (DP).
Si le ministère d'Etat indique qu'«aucune date n'a été fixée à ce jour», Patrick Dury estime que «le gouvernement s'est ridiculisé dans son approche de ce dossier, ce qui aura des conséquences sur le dialogue social». Approche moins tranchée pour l'OGBL qui plaide pour une rencontre «au cours de laquelle des solutions aux problèmes sociaux et économiques du pays pourront être trouvées» grâce à «un dialogue de qualité». Un espoir qui pourrait ressembler à un vœu pieux puisque cette rencontre se déroulera dans un contexte social de plus en plus tendu et en pleine quatrième vague covid.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
