Un bonus financier pour les étudiants en médecine
Un bonus financier pour les étudiants en médecine
Effet de la crise sanitaire ou pas, toujours est-il que la formation de personnels soignants continue de se développer au Grand-Duché. Après l'idée d'une école d'infirmières franco-luxembourgeoise, le lancement d'un bachelor en médecine lors de la prochaine rentrée académique qui réunit à l'heure actuelle une cinquantaine d'inscriptions, et l'enseignement de deux spécialités médicales, l'oncologie et la neurologie prévu à partir de 2021, le Luxembourg s'apprête à revaloriser les indemnités des médecins en voie de formation. D'un montant forfaitaire de 3.300 euros actuellement, celles-ci passeront à 4.175 euros en première année pour atteindre 1.000 euros de plus en cinquième année.
Présenté ce mercredi devant les commissions de l'Enseignement supérieur et de la Santé par un représentant du ministère de l'Enseignement supérieur, le projet de loi 7531 précise en outre que si ces montants seront indexés, les étudiants-médecins ne pourront pas profiter de la bourse étudiante. Parallèlement, le texte prévoit aussi d'augmenter de 200 à 300 euros l'indemnité mensuelle du maître de stage, prévue pour la supervision d'un médecin en voie de formation.
Si le maître de stage ne peut pas superviser en même temps plus de deux médecins en voie de formation, il est aussi tenu à une contribution financière aux indemnités allouées aux médecins en voie de formation. D'un montant de 250 euros par mois lors de la troisième année de stage, cette participation passera à 500 euros l'année suivante, puis à 750 euros lors de la cinquième année de stage.
Par ailleurs, à l’heure actuelle, seule une formation de médecin généraliste est proposée à l'Université de Luxembourg (Uni). Pour l'année académique 2019-2020, 64 étudiants sont inscrits dans les trois années d’études et quelque 15 médecins généralistes obtiennent leur diplôme par année. La formation a débuté en 2004 et a depuis diplômé 115 médecins généralistes.
Toutefois, le futur texte de loi prévoit quatre années de formation pour décrocher le diplôme d'étude spécialisé en médecine. En effet, l'étudiant qui obtient un «diplôme de Master» et devient médecin généraliste après trois ans d'étude devra encore suivre deux semestres de recherche. Avec la particularité que ces derniers pourront être complétés plus tard pendant la carrière professionnelle d'un médecin généraliste. Au risque, comme l'ont soulevé plusieurs députés, de se retrouver avec «deux classes» de médecins généralistes sur le terrain. Une objection rapportée sur le site de la Chambre.
Pour rappel, les étudiants pourront suivre deux nouvelles spécialisations médicales à partir de 2021: l'oncologie et la neurologie, deux spécialités qui viennent compléter les travaux du Luxembourg Institute of Health. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, la majeure partie de ces formations de cinq ans se déroulera sous forme de cours pratiques sur le terrain via un «enseignement clinique», ainsi que le rapporte le site de la Chambre.
Concernant le volet théorique de ces spécialisations, des «professeurs invités» arriveront d'autres universités de la Grande Région dans le cadre de synergies mises en place, tandis que l'Uni a elle-même l'intention de recruter deux nouveaux professeurs.
S'il existe actuellement quelque 25 internistes ou oncologues médicaux, et 39 neurologues au Luxembourg, l'Uni estime à trois le nombre d’étudiants par an dans chacune de ces deux formations visées, ce qui devrait donner un total de 15 étudiants pour chaque spécialisation.
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