«Un accord définitif nécessite 100% d'entente»
«Un accord définitif nécessite 100% d'entente»
En conflit ouvert avec leur ministre de tutelle depuis la mi-mars sur la question des heures supplémentaires, le SNPGL ne manque pas une occasion de se rappeler au souvenir de François Bausch (Déi Gréng). Bien que ce dernier ait indiqué face à la presse, la semaine dernière à la sortie de la commission de la Sécurité intérieure et de la Défense, qu'«un accord sur 80% des points» était en train de voir le jour, les membres du syndicat majoritaire dans la police n'entendent pas relâcher la pression.
S'il indique dans un communiqué publié mercredi pouvoir «absolument rejoindre ce point de vue», le SNPGL précise qu'«il faut être conscient qu'un accord définitif nécessite 100% d'entente sur les points discutés». Une référence non voilée à la principale revendication du syndicat, à savoir «le respect entier du cadre légal». En mars dernier, Pascal Ricquier, président du SNPGL, avait en effet accusé la direction générale de la police, ainsi que le gouvernement, de favoriser le recours aux heures supplémentaires non payées.
«La loi prévoit que les agents peuvent prester huit heures supplémentaires par semaine. Pas une de plus», avait-il indiqué, tout en rappelant que certains services pouvaient aller «jusqu'à 17 heures de travail, même plus». Dans son communiqué publié mercredi, le conseil d'administration du SNPGL tempère quelque peu sa communication en soulignant «avoir trouvé un terrain d'entente sur la nécessité, dans des situations exceptionnelles, de prester plus d'heures par jour ou par semaine par les membres des forces de l'ordre».
Une exception qui doit toutefois être contrebalancée «par des mesures compensatoires satisfaisantes» et une définition «très restrictives» de ces situations exceptionnelles. En attendant la signature d'un accord, escompté «avant l'été» par François Bausch, le syndicat indique qu'«il n'existe aucun moyen de 'contourner' le cadre légal, aussi rigide qu'il puisse être».
Prise de position décalée sur les recrutements
Pour mémoire, la situation actuelle résulte d'une transposition d'une directive européenne sur le temps de travail. Transposition jugée «trop restrictive» par les fonctionnaires de police puisque «la période de référence de quatre mois pendant laquelle des heures supplémentaires peuvent être prestées n'a pas été reprise dans la loi nationale», indiquait Pascal Ricquier. L'introduction d'un compte-épargne temps au sein de la fonction publique n'aurait pas non plus permis de changer la donne.
Quant à la proposition faite par le nouveau ministre de la Sécurité intérieure de recruter des non-Luxembourgeois pour répondre aux besoins en effectif des forces de l'ordre, le SNPGL botte temporairement en touche. Et indique qu'elle prendra officiellement position «dans un futur proche».
