Troubles "dys": une charge financière pour les parents
Troubles "dys": une charge financière pour les parents
(CR) - Les troubles d'apprentissage, communément appelés troubles "dys", concernent environ deux enfants par classe au Luxembourg. A elle seule, la dyslexie pénaliserait 4.500 enfants de l'enseignement fondamental et secondaire.
Dès lors, se pose la question du coût de la prise en charge et de l'accompagnement de ces élèves à besoins spécifiques. Interrogé par la députée Claudia Dall'Agnol, le ministre de l'Education, Claude Meisch, éclaircit les choses.
Orthophonie et psychomotricité prises en charge
En matière de troubles "dys", il y a lieu de distinguer les troubles au niveau du développement général de l'enfant et des prérequis d'une part, et les troubles d'apprentissage d'autre part.
A l'heure actuelle, aucune nomenclature des actes et services pris en charge par l'assurance maladie ne prévoit un traitement spécifique pour les enfants souffrant des troubles de l'apprentissage.
Mais la CNS prend en charge les actes et services dispensés par les orthophonistes et psychomotriciens, pour autant que les prestations soient prévues par la nomenclature et qu'elles aient été prescrites par un médecin sur base d'un bilan.
Le ministre indique également que les familles en difficulté peuvent solliciter un soutien auprès de l'Office national de l'enfance.
Bientôt une approche coordonnée
Il annonce par ailleurs que les représentants de la Sécurité sociale et du ministère de l'Education nationale, ont décidé de discuter prochainement d'une approche coordonnée pour identifier les mesures éducatives, pédagogiques et thérapeutiques existantes et la répartition de leur charge entre les différents acteurs.
Pour ce qui est des troubles "dys" dans l'apprentissage, Claude Meisch indique que c'est "l'une des missions primaires de nos écoles".
Pour soutenir les enseignants dans leurs efforts, il rappelle que 150 postes d'instituteurs supplémentaires seront créés, tous experts dans la scolarisation des enfants à besoins spécifiques. Ce renfort avait été évoqué par Xavier Bettel lors du discours sur l'état de la Nation le 26 avril dernier.
Il souhaite aussi renforcer l'offre de formation continue touchant la problématique "dys", dans le cadre du nouveau stage d'insertion professionnelle des futurs instituteurs, et en mettant en place un centre de diagnostic et conseil, de la prise en charge, de la formation continue et de la recherche.
Des cours d'appui soutenus par l'Etat
"A ce stade, les équipes multi-professionnelles organisent à travers le pays des Lies- a Schreifatelieren largement fréquentés. Au niveau des subventions, une participation de l'Etat aux frais des cours d'appui organisés en faveur d'enfants présentant des difficultés d'apprentissage est prévue: 52.250 euros pour l'année 2016. Ces sommes sont versées à SOS-LRS afin d'atténuer la participation financière des parents."
En ce qui concerne le financement de structures privées d'aide aux enfants atteints d'un trouble d'apprentissage, des services privés comme par exemple DYS-positiv ou des orthophonistes et ergothérapeutes travaillant en libéral bénéficient des forfaits de l'Office national de l'enfance.
Actuellement, 147 enfants atteints de troubles d'apprentissage bénéficient d'une prise en charge financée par l'Office. Un projet de règlement grand-ducal visant la gratuité de ces mesures est en voie de finalisation.
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