Trop peu de masques FFP2 pour les enseignants
Trop peu de masques FFP2 pour les enseignants
«Juste une campagne de marketing». Le principal syndicat enseignants luxembourgeois ne mâche pas ses mots pour parler de la dernière action sanitaire du ministère de l'Éducation. Après avoir lancé la campagne d'équipement des salles de cours en détecteurs CO2, les services de Claude Meisch (DP) ont reçu comme consigne d'organiser une large distribution de masques FFP2 pour les enseignants du pays. Et le SNE/CGFP doute de l'ampleur de l'opération.
Ce que craint le syndicat c'est de voir les établissements scolaires devenir destinataires d'un nombre insuffisant de protections buccales. Un peu à l'image de ce qui s'était déjà passé au printemps dernier. Un manque de masques qui serait d'autant plus préjudiciable (dangereux) que les adultes assurant les cours permettent, pour l'instant, d'assurer les leçons et le suivi pédagogique en présentiel.
Ce masque FFP2, le SNE/CGFP le qualifie donc de «besoin urgent» en s'adressant au ministère de l'Éducation. Interpellant ce dernier qui, en tant qu'employeur, a le devoir d'assurer la sécurité pour la santé de tous ses employés. Seulement quelques jours après l'annonce de Claude Meisch, le syndicat parle déjà d'«un flop», ayant des raisons de croire que les enseignants ne se verront pas proposer suffisamment de protections.
Et de reprocher au passage l'absence de «ligne nationale», chaque établissement «faisant sa propre soupe». Ainsi, certaines écoles ont choisi de limiter la distribution à leurs seuls personnels vulnérables. D'autres mettent les masques à disposition moyennant finance, et à des tarifs loin d'être attractifs. Certains lycées imposent aux enseignants demandeurs de remplir une paperasserie nécessitant «un grand effort bureaucratique». A croire que l'on cherche à freiner ainsi la demande, faute d'une offre en masques FFP2 en nombre suffisant.
D'où l'interpellation du ministre Meisch par le syndicat qui, maintenant que le système scolaire a repris en présentiel, réclame des protections en quantité. Avec ce mot d'ordre : «La santé de chaque enseignant doit être une priorité absolue».
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