Trop de zones d'ombre sur le testing existeraient
Trop de zones d'ombre sur le testing existeraient
(ER avec wel) - La manière dont le gouvernement entend réaliser les tests de dépistage du covid-19 à l'ensemble de la population, pour un budget estimé à 40 millions d'euros, continue à soulever de nombreuses questions au sein de l'opposition et plus particulièrement du côté du CSV. Les différentes parties se sont notamment expliquées mardi en Commission parlementaire.
Le ministre de la Recherche scientifique Claude Meisch (DP) et la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP) ont dû faire face aux questions des députés. Parmi les questions posées, pourquoi les tests ont-ils été achetés par Fast Track Diagnostics et pourquoi le monopole pour un seul des trois laboratoires privés au Luxembourg?
«L'urgence est utilisée comme prétexte»
«Nous avons eu la réponse que c'était le seul test valable qui était suffisamment disponible sur le marché et nous devons en prendre note, même si d'autres laboratoires disent le contraire», a expliqué Claude Wiseler au Luxemburger Wort.
Le député CSV a regretté que les analyses ne soient possibles que dans un seul des trois laboratoires. «Si vous avez besoin de la capacité maximale pour les essais de masse, pourquoi ne pas prendre les trois laboratoires? Nous n'avons pas eu de réponse».
Le fait que la société de logistique Ecolog, qui a obtenu un contrat de trois mois jusqu'au 31 juillet pour effectuer des tests de masse sur 17 sites à travers le pays, a été recrutée sans appel d'offres pose également quelques questions. «Cette société était disponible sur le marché», précisent les ministres Meisch et Lenert. «L'urgence est utilisée comme prétexte, mais même en cas d'état d'urgence, la loi sur les appels d'offres a un rôle important à jouer. Nous examinerons cela plus tard», précise encore Claude Wiseler.
Ce dernier regrette aussi que le projet initial, qui visait à tester à plusieurs reprises l'ensemble de la population et les frontaliers, soit revu à la baisse. 486.000 tests sont disponibles et les résidents ne seront contrôlés qu'à une reprise. De quoi entamer la crédibilité des autorités estime le député de l'opposition. «Il y a maintenant des doutes sur l'ensemble de l'action et qu'adviendra-t-il des tests après le 31 juillet?»
L'ancien ministre déplore également qu'aucune loi n'a été votée à propos du financement de cette campagne (40 millions d'euros). Enfin, Claude Wiseler pointe du doigt la campagne de dépistage mise en place pour les élèves et les enseignants avant la reprise des cours du 4 mai. «Moins de 40% d'entre eux ont participé sur base volontaire. Est-ce suffisant pour identifier les personnes infectées de façon asymptomatique et éviter une deuxième vague?».
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