«Trop de communes se montrent récalcitrantes»
«Trop de communes se montrent récalcitrantes»
(DH) - «Les administrations doivent faire preuve de plus de considération pour les personnes en situation d'urgence.» A l'occasion de la présentation de son rapport d'activité 2018, ce mercredi à la Chambre, l'Ombudsman Claudia Monti n'a parfois pas mâché ses mots, notamment à l'adresse des «communes qui se montrent récalcitrantes» lorsqu'il s'agit de résoudre des conflits avec les citoyens.
C'est ainsi que la médiateure a regretté le manque de collaboration de certaines administrations communales ou d'établissements publics relevant de l'Etat et des communes. Et si celle qui a succédé à Lydie Err ne les a pas cités nommément, elle a indiqué que «c'était surtout le fait de communes importantes». Claudia Monti a par ailleurs indiqué qu'elle n'hésiterait pas à les mentionner dans son prochain rapport qui sera livré avant les vacances d'été. Une façon comme une autre de mettre la pression sur les mauvais élèves, notamment en ce qui concerne «l'inscription au registre communal». En ligne de mire, le temps de réponse jugé excessif dans nombre de requêtes.
70% de doléances recevables
En réponse aux députés, Claudia Monti en a aussi profité pour souligner la méconnaissance de certaines communes concernant la loi relative à «une administration transparente et ouverte» et au champ de compétences de l'institution qu'elle représente. Par ailleurs, «le manque de communication» entre les services d'une même administration a aussi été mis en exergue.
Sur le fond, ce sont la sécurité sociale, le reclassement, la prise en charge de frais médicaux, la fiscalité, les bourses d'études supérieures, le logement et le regroupement familial qui ont été les principaux sujets traités en 2018. Et sur les 857 réclamations clôturées, 595 ont été considérées recevables, soit près de 70%. Les services de Claudia Monti sont ainsi intervenus auprès des administrations pour 331 d'entre elles. Toutes ces interventions ont permis 246 corrections totales ou partielles (74,3%).
D'autre part, lors de ses échanges avec la Chambre des députés à laquelle il est rattaché, l'Ombudsman a souligné certains obstacles à sa mission. C'est notamment le cas lorsqu'il doit intervenir dans le cadre de réclamations portant sur le fonctionnement d'établissements privés, et ce, même si ces derniers sont chargés d'une mission de service public. Il s'agit notamment de maisons de retraite, d'ateliers protégés ou encore de foyers au sein desquels certaines personnes n'ont «pas la garantie de pouvoir recourir aux services du médiateur».
