Troisième mois de baisse pour le chômage
Troisième mois de baisse pour le chômage
La traduction des chiffres de l'Adem est parfois trompeuse. Que retenir de l'édition des statistiques de juillet de l'Agence pour le développement de l'emploi: la hausse de 26,1% du nombre de demandeurs d'emploi sur un an, ou le troisième mois de baisse légère de ce même nombre. Toujours est-il que le nombre officiel de chômeurs au Luxembourg s'établit désormais à 19.702 personnes.
Après le bond du chômage en avril dernier, la tendance à la diminution se confirme donc. Avec 114 chômeurs de moins ce mois-ci, après une régression de 333 dossiers en juin et 157 cas en mai. «C'est plutôt une bonne nouvelle», ne cache pas Dan Kersch (LSAP). Et le ministre du Travail d'aussitôt se reprendre : «Mais je parlerai plutôt de stabilisation que de régression, car nous restons à un niveau d'actifs sans travail assez élevé tout de même.» Avec effectivement un taux de chômage à 6,6%, selon le Statec.
Pour l'Adem, la diminution mensuelle de 0,6% du nombre des inscrits s'explique essentiellement par «une baisse des sorties vers l'emploi, plutôt que d'une hausse des inscriptions». Signe indiscutable que le dispositif de chômage partiel, en place jusqu'en décembre, continue à jouer son rôle d'amortisseur social. Même si elles sont en difficulté, les entreprises ne licencient pas massivement pour l'instant. D'ailleurs, le mois dernier, les employeurs ont déclaré 2.989 postes à pourvoir. Un peu moins qu'en juin toutefois.
«Mais, je crains hélas que les chiffres du chômage n'évoluent pas favorablement cet automne, commente le ministre de l'Emploi. On sait que les faillites vont se multiplier, et ce ne sera pas que mauvais pour les sociétés qui tomberont, cela pénalisera aussi celles qui restent en place.» En plus de se préoccuper de la situation sanitaire et de nouveaux marchés, elles devront en effet se consacrer à la recherche de nouveaux prestataires, nouveaux clients potentiels, nouveaux réseaux, bouée de sauvetage inévitable mais qui prend du temps à se concrétiser d'un point de vue purement comptable.
Au passage, le ministre socialiste avertit qu'il faudra sans doute que les partenaires sociaux (Etat, syndicats et patronat) se penchent bientôt sur les modalités même d'attribution du chômage partiel. «Pour l'heure, la mesure court jusqu'au 31 décembre. Mais il y a fort à parier qu'il faudra aller au-delà», note Dan Kersch.
En effet, selon le vice-Premier ministre, les finances publiques «ne pourront pas suivre éternellement». Aussi, conviendra-t-il de revoir vers quelles entreprises vulnérables ou groupes d'actifs en situation de fragilité, il conviendra de rediriger ces aides.
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