Trois pistes possibles aux origines du covid
Trois pistes possibles aux origines du covid
(AFP) - Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur de l'organisation mondiale de la santé (OMS) a réclamé ce mardi une nouvelle enquête sur les origines du covid. Le représentant de l'OMS estime que la piste d'une fuite d'un laboratoire n'a pas été assez explorée. «Cela demande d'enquêter plus avant, probablement avec de nouvelles missions avec des experts spécialisés que je suis prêt à déployer», a assuré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de la présentation aux pays membres du rapport des scientifiques. Il a également souligné que ces derniers «avaient fait part de leur difficultés à accéder aux données brutes» pendant leur séjour en Chine. Une rare critique publique de la façon dont Pékin a géré cette enquête conjointe.
Envoyés à Wuhan par l'OMS, ces mêmes scientifiques ont pourtant indiqué dans leurs conclusions que l'éventualité d'une contamination à cause d'une fuite était pourtant «extrêmement improbable», selon le rapport. A ce stade, ils privilégient plutôt la transmission du virus via un animal intermédiaire. Concrètement, le virus serait passé de la chauve-souris à l'homme au travers d'un troisième être vivant, appelé «animal réservoir». Si le pangolin a longtemps été ciblé, les scientifiques ont ajouté le chat domestique, le lapin, le vison ou encore le blaireau-furet à la liste, sans pouvoir en identifier un en particulier.
Les experts n'ont pas non plus exclu l'hypothèse, privilégiée par la Chine, d'une transmission par de la viande surgelée, jugeant ce scénario «possible». Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais balaie en revanche la possibilité d'une transmission à l'humain lors d'un accident de laboratoire.
Pour rappel, cette étude s'inscrit dans une mission sur les origines de la transmission du covid à l'homme, menée sur le terrain du 14 janvier au 9 février. L'objectif: comprendre comment l'homme a pu être contaminé par le virus, pour tenter de mieux lutter contre une possible prochaine pandémie.
Car la crise sanitaire actuelle ne serait que la première d'une longue série. «Il y aura d'autres pandémies et d'autres situations d'urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace», soulignent les dirigeants d'une vingtaine de pays dans une tribune publiée mardi dans plusieurs quotidiens internationaux. Le directeur général de l'OMS et le président du Conseil européen Charles Michel devraient également présenter un projet de «traité international sur les pandémies» visant à mieux affronter les pandémies à venir.
A noter qu'au Luxembourg, 743 personnes sont décédées du covid depuis le début de la pandémie. A ce jour, 137 personnes sont toujours hospitalisées, dont 25 en soins intensifs.
