Tripartite: les négociations se poursuivront ce mercredi
Tripartite: les négociations se poursuivront ce mercredi
(m. m. avec Michèle GANTENBEIN). Ce mardi après-midi, le gouvernement rencontrait au château de Senningen les représentants des employeurs et des travailleurs lors d'une réunion tripartite nationale. La réunion avait pour toile de fond la hausse record des prix de l'énergie et des matières premières. Le conflit en Ukraine ne fait qu'alimenter cette hausse de prix et cela pénalise considérablement les entreprises et les consommateurs.
Les mesures visant à assurer la pérennité des entreprises et à soutenir les ménages à faibles revenus étaient au centre des discussions ce mardi après-midi. Sur la table également, l'inflation et l'épineuse question de l'index et la manière dont le mécanisme pourrait être adapté.
Les enjeux sont capitaux et laissaient présager de longues et animées discussions. La tripartite entamée en début d'après-midi se poursuivra ce mercredi, «pour formaliser des mesures permettant de limiter les impacts de la pression inflationniste sur les ménages et les entreprises».
«Dans une atmosphère constructive»
Dans un communiqué, le gouvernement indique ce mardi soir que «la réunion a permis de faire une analyse approfondie de la situation complexe liée à la pression inflationniste. Les partenaires sociaux ont partagé leurs réflexions avec les ministres présents. Ces premières discussions se sont déroulées dans une atmosphère constructive».
Avant la tenue de cette tripartite, les syndicats cependant avaient exprimé qu'ils étaient opposés à toute manipulation du mécanisme d'indexation. Les représentants patronaux, eux, ne sont pas du même avis. Ils craignent en effet que la hausse de l'inflation n'entraîne coup sur coup plusieurs ajustements d'indice et que les entreprises ne soient soumises à une pression telle que leur existence soit menacée et que la Place financière ne soit plus compétitive sur le marché à moyen terme.
Se limiter à une tranche indicielle par an
Le patronat est soutenu dans son avis par le Fonds monétaire international (FMI), qui a demandé la semaine dernière au Luxembourg de se limiter à une tranche indicielle par an et de soutenir les citoyens par des aides directes au lieu d'ajustements salariaux.
Le Premier ministre Xavier Bettel (DP) avait annoncé la tenue d'une tripartite le 10 mars. Peu avant, le 28 février, le gouvernement avait consulté les fournisseurs nationaux d'énergie et annoncé les premières mesures d'aide (élargissement de l'indemnité de vie chère et de la prime à l'énergie) pour les ménages à faible revenu. L'objectif étant de trouver des solutions à court terme pour soulager les ménages et les entreprises.
Le gouvernement s'était par ailleurs mis d'accord avec les opérateurs de réseau pour réduire temporairement les coûts de réseau à zéro et avait promis des aides aux entreprises, mais sans être précis - hormis le chômage partiel. Problème : les gouvernements de l'UE ne peuvent intervenir sur le marché de l'énergie que dans une mesure limitée.
La Commission européenne est en train d'assouplir les règles strictes sur les subventions afin que les pays puissent mieux soutenir leurs entreprises. Le plan devrait être disponible fin mars.
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