Tous les sangliers seront abattus «d'ici fin juin»
Tous les sangliers seront abattus «d'ici fin juin»
Le temps presse côté luxembourgeois pour contenir la menace que constitue toujours le virus de la peste porcine africaine sur le territoire depuis la découverte des tout premiers cas en septembre 2018 côté belge.
En ce début mai 2019, «le virus continue de se propager» de l'autre côté de la frontière où «toutes les semaines sont découverts de nouveaux cas positifs», comme l'a expliqué ce lundi Félix Wildschutz lors d'un point presse organisé au ministère de l'Agriculture. Depuis le 13 septembre, la Belgique a «fait analyser près de 2.500 sangliers -tous font l'objet d'une analyse en laboratoire- et il y a eu environ 700 cas positifs», pose le directeur de l'Administration des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture.
C'est une petite zone et qu'il n'y a pas des centaines de sangliers
Jusqu'ici le Luxembourg a échappé au fléau tant redouté des éleveurs porcins. Aucun cas de peste porcine africaine n'a été détecté parmi les 173 sangliers tués ou ramassés dans la zone blanche, comme dans la zone de prévention, côté luxembourgeois.
Second pic de contamination en vue
Pour éviter un premier cas, le temps presse. Car l'été approche et un second pic de contamination est annoncé. C'est un classique dans la propagation de la maladie. Les mois de «juillet, août et septembre sont synonymes de recrudescence du virus car les marcassins vont davantage bouger», explique Laurent Schley, directeur-adjoint de l'Administration de la nature et des forêts.
«Nous devons faire en sorte qu'il n'y ait plus aucun sanglier dans la zone blanche d'ici fin juin», fixe le ministre de l'Agriculture. Romain Schneider veut faire mieux que suivre la recommandation de Vittorio Guberti. L'expert de la peste porcine africaine auprès de la Commission européenne est de passage deux jours au Luxembourg et «nous recommande de dépeupler toute la zone blanche avant le 31 juillet», résume le ministre sans oublier de souligner le bon point accordé au gouvernement pour les mesures prises jusqu'ici.
Pour parvenir à son objectif, le ministre de l'Agriculture donnera une «prime de 100 euros aux chasseurs pour chaque sanglier tiré dans la zone blanche. Il s'agit d'une indemnité sanitaire.» Comme «c'est une petite zone et qu'il n'y a pas des centaines de sangliers», l'opération ne devrait pas être onéreuse pour l'Etat. Elle sera menée exclusivement par «les chasseurs des cinq ou six lots concernés et avec lesquels une bonne collaboration est établie», assure Laurent Schley.
La priorité: dépeupler la zone blanche
Mais avant de dépeupler la zone blanche située à cheval entre le Luxembourg et la Belgique, la clôture de plus de 8 km allant de l'A6 au nord à l'A4 au sud et coûtant 500.000 euros, doit être entièrement sur pied. «Elle sera achevée dans maximum quatorze jours», assure le ministre.
Quant au tracé alternatif redessiné par les habitants de Bascharage, «on verra avec les propriétaires privés pour l'installer et l'ériger de façon supplémentaire. Cela reste à vérifier avec nos juristes», explique Romain Schneider, prudent. Il fait comprendre que le tracé initial prime et qu'une coordination avec les autorités belges pour «vider» la zone blanche est sa priorité absolue.
Après un prolongement de la clôture vers le sud, jusqu'à la ville de Pétange -et non pas aux portes de la ville comme prévu initialement- «nous sommes déjà en train de voir dans quelle mesure nous pourrions prolonger la clôture vers le nord car nous avons remarqué ces dernières semaines que des sangliers vont jusque dans le secteur de Beckerich», prévient Romain Schmit.
