Luxembourg
2 min.05.11.2021Cet article est archivé
Messagerie cryptée
Signal oppose une fin de non-recevoir au parquet
Messagerie cryptée
Signal oppose une fin de non-recevoir au parquet
Financé par une association à but non lucratif, Signal se veut l'anti WhatsApp et mise sur la confidentialité des données de ses utilisateurs.
Photo: AFP
A la demande effectuée en juillet 2020 par les autorités judiciaires d'avoir accès aux données d'un utilisateur basé au Grand-Duché, le service de messagerie a refusé. Officiellement car «il privilégie avant tout l'anonymat».
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Messagerie cryptée
Signal oppose une fin de non-recevoir au parquet
A la demande effectuée en juillet 2020 par les autorités judiciaires d'avoir accès aux données d'un utilisateur basé au Grand-Duché, le service de messagerie a refusé. Officiellement car «il privilégie avant tout l'anonymat».
(Jmh) - Pour la deuxième fois en l'espace de dix jours, le Luxembourg fait parler de lui sur la scène internationale pour sa volonté d'accéder à des données personnelles. Après que le Premier ministre eut laissé sous-entendre que les services de renseignement du Grand-Duché avaient bel et bien recours au logiciel d'espionnage Pegasus, la messagerie Signal indique avoir été contactée par le parquet pour obtenir des informations sur certains de ses utilisateurs.
Une démarche qui n'est pas du goût de l'application qui revendique sa défense de la vie privée de ses utilisateurs. Financée par la Signal Foundation, association à but non lucratif, la messagerie a posté mardi sur son site web les détails de la demande des autorités judiciaires luxembourgeoises qui entendaient obtenir « la correspondance de la cible, ses contacts, ses groupes, ses appels, son adresse.»
Une demande jugée irrecevable puisque l'application assure que «tout (...) est crypté de bout en bout par défaut» et que «le large éventail d'informations personnelles qu'il est généralement facile de récupérer dans d'autres applications n'existe tout simplement pas sur les serveurs de Signal.» Autrement dit, le service recommandé notamment par le lanceur d'alerte Edward Snowden ne serait en rien comparable à WhatsApp ou Messenger, tous deux propriété de Facebook.
«Signal ne sait rien de vous, mais le gouvernement luxembourgeois continue de nous demander si nous le savons», clame ainsi le service. Contacté par nos confrères du Luxembourg Times, le parquet confirme que «le 20 juillet 2020, une demande d'assistance juridique a été envoyée aux États-Unis (...) pour obtenir des éclaircissements sur un utilisateur du service de messagerie Signal». Mais le porte-parole de préciser que «les détails de cette affaire sont soumis au secret de l'instruction et ne peuvent donc pas être rendus publics».
Interrogé mardi à la Chambre sur les actions entreprises contre le groupe israélien à l'origine de différents logiciels d'espionnage informatique, le ministre des Affaires étrangères a reconnu que le gouvernement n'était pas en mesure de vérifier les démentis de la société en partie basée au Grand-Duché.
Les réseaux sociaux et les messageries du géant californien émergeaient mardi d'une panne sans précédent, qui a plongé le groupe en pleine tourmente après les révélations au grand jour d'une lanceuse d'alerte.
Deux jours après les révélations de plusieurs médias internationaux quant aux pratiques d'espionnage à très grande échelle réalisées par la société israélienne NSO, le ministre des Affaires étrangères confirme mardi que cette dernière possède une implantation au Grand-Duché.
L'application de messagerie instantanée WhatsApp a relevé à 16 ans son âge minimum d'utilisation dans l'Union européenne, contre 13 jusqu'à maintenant, en prévision du nouveau règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD), a-t-elle annoncé sur son site.
Au malheureusement traditionnel afflux de pensionnaires de la période estivale s'ajoutent les abandons d'animaux post-covid, qui poussent les refuges à mettre en place de longues listes d'attente.
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