Sauriez-vous comment réagir en cas de "cyberattaque"?
Sauriez-vous comment réagir en cas de "cyberattaque"?
Que ce soit au sein de votre entreprise ou même chez vous, sur votre ordinateur personnel, il est souvent difficile d'adopter les bons réflexes et de pallier cette menace informatique.
«Une clé USB peut devenir une arme de destruction massive», confie d'ailleurs Jérôme Jacob, employé du tout nouveau centre de cybersécurité inauguré ce jeudi matin à Luxembourg. Les virus se propagent très vite et si votre ordinateur est touché - et qu'il est en réseau - cela peut avoir de plus graves conséquences.
Si vous vous dites que vous n'avez pas les compétences requises pour contrer ces attaques, rassurez-vous: le C3, "Centre de Compétences en cybersécurité", situé boulevard d'Avranches à Luxembourg, propose des simulations d'attaques plus vraies que nature.
Un escape game façon «cyberattaque»
Finies les formations de plusieurs heures assis devant son ordinateur à écouter un expert vous expliquer les rudiments de l'informatique: le C3 joue avec l'immersion.
C'est donc une sorte d'escape game de la cyberattaque qui attend les entreprises souhaitant se former. «La théorie n'est aujourd'hui plus suffisante: il faut s'adapter. On oublie la 2D et on passe directement à la 3D, avec cette salle qui va permettre à tous les joueurs de vivre réellement l'expérience d'une cyberattaque. C'est une sorte d'escape game professionnel, unique au Luxembourg», explique Jérôme Jacob, employé du centre.
Baptisée "Room #42", cette salle plonge les 5 à 8 joueurs dans un univers sombre, où tout à coup, plusieurs attaques sont menées via leurs ordinateurs. Ils ont alors entre une et trois heures pour réussir à s'en défaire.
«Une personne observe tout derrière une vitre sans tain, et lance d'autres attaques, au fur et à mesure. Les lumières vont se mettre à clignoter, les sons vont être plus importants: on veut vraiment plonger les joueurs dans l'expérience et qu'ils se disent en sortant "ah ouais, je vais faire attention maintenant».
«On invite tous les acteurs économiques à venir essayer cette simulation. Tout se joue dans les premières minutes: il faut savoir réagir correctement», souligne Jérôme Jacob.
«Il faut gagner du temps, limiter les risques tout de suite. On permet aussi aux entreprises d'apprendre à gérer cette crise au niveau de la communication, du management, de la direction. Souvent les personnels de l'IT ont du mal à se faire entendre par les autres services: on donne des solutions à ce niveau-là aussi», détaille Jérôme Jacob.
Trois piliers majeurs
En plus de cette salle de simulation, le C3 propose également deux autres salles: un observatoire des menaces et un laboratoire pour tester de nouveaux produits et solutions numériques. Un panel complet, dans un même endroit.
«Le C3 se base sur trois piliers: l’observation du cyber-espace, effectuée par le Circl, l’analyse proactive des risques en termes de cybersécurité, fournie par le Cases, et la formation de tous les acteurs de l’entreprise impliqués dans la gestion d’une cyberattaque», a détaillé la secrétaire d’État à l’Économie, Francine Closener.
Un "tout-en-un made in Luxembourg", qui résulte de 15 années d'efforts du gouvernement dans la cybersécurité.
De 1.500 à 20.000 euros par an
Mais s'exercer au sein de ce centre a un coût. Comptez entre 1.500 et 20.000 euros par an selon l'offre que vous souhaitez établir. «Nous attendons les premières entreprises le 31 octobre prochain», conclut Jérôme Jacob, le sourire aux lèvres.
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