Royal-Hamilius, nouvelle «locomotive du centre-ville»
Royal-Hamilius, nouvelle «locomotive du centre-ville»
(DH avec Diane Lecorsais) - Faire du Royal-Hamilius «la locomotive du centre-ville», telle était l'idée des élus de la Ville de Luxembourg alors que le projet était encore dans les cartons. Comme l'explique Serge Wilmes (CSV) au Luxemburger Wort, une étude avait été diligentée afin de déterminer les besoins de ce secteur géographique de la capitale. Il fallait alors répondre à la double concurrence des grands centres commerciaux de la périphérie de Luxembourg et de l'e-commerce.
«L'idéal est bien entendu que les magasins aux alentours bénéficient de cette attractivité», commente l'échevin en charge du commerce. «Il existe certainement des commerçants qui s'inquiètent de cette implantation, mais il en existe d'autres qui trouvent cet ensemble complémentaire de l'offre déjà existante», ajoute l'élu.
L'affluence de samedi dernier aurait tendance à donner raison à un échevin peu prolixe ces derniers temps. «Après l'ouverture de la FNAC, le parking souterrain du Royal-Hamilius (ndlr: 628 places) était complet», assure-t-il.
Point sur les habitudes d'achat
L'échevin regrette que le débat concernant l'état des lieux des commerces de la Ville ait quelque peu été dévoyé ces dernières semaines, «les impressions et les sentiments prenant le pas sur les faits». Selon lui, la Ville est devenue «active» et d'indiquer la tendance à la hausse du nombre de commerces: «+6 % dans la Ville-Haute et +7 % dans le quartier de la Gare».
Menée entre les mois de mai et octobre, une enquête sur les habitudes d'achat des consommateurs dans le centre-ville sera présentée prochainement. Elle montre, entre autres, qu'un client sur deux y dépense de l'argent. D'autre part, une analyse des flux piétonniers dans les différentes rues commerciales permettra une analyse plus fine des allers et venues des chalands. Elle pointera aussi les zones «désertées». Sur la base des résultats récoltés, la Ville et les commerçants délaissés pourront agir.
Un espace public repensé
L'échevin en charge du commerce indique aussi que les édiles ambitionnent de rendre la périphérie nord-est de la Vieille-Ville plus accessible et attrayante. Ce fut le cas cet été. L'installation d'une plage de 350 m2 sur la place du Théâtre avait rencontré le succès.
«Nous définissons le cadre, façonnons l'espace public», ajoute encore Serge Wilmes. Dans le cadre du Royal-Hamilius, par exemple, la zone piétonne est en cours d'élargissement et la gare routière «laissera la surface pour une place publique. Dans le même ordre d'idée, la place Hamilius sera intégrée au programme Winterlights pour gagner en attractivité.
En ce qui concerne la passe difficile que traversent les commerces de la capitale, à la gare particulièrement, l'échevin affirme que la situation ne résulte pas uniquement des multiples chantiers en cours. «La concurrence était moindre par le passé», souligne-t-il.
En matière de stationnement, l'administration communale envisage de revoir sa politique tarifaire, du moins en ce qui concerne ses propres places. Elle entend aussi offrir davantage de places de courte durée mais elle n'a pu empêcher le parking de l'avenue Monterey de s'aligner sur les tarifs pratiqués par ses concurrents.
«De nombreux projets listés dans la convention entre la Ville de Luxembourg et l'Union commerciale sont maintenant terminés. Il est donc temps d'en démarrer de nouveaux», conclut Serge Wilmes.
