Roost: Construction d'une centrale de cogénération 100 % efficiente

La centrale de cogénération de Roost fonctionnera au bois de rebut, et sera la première de la sorte sur le territoire luxembourgeois. Elle s'inscrit dans l'effort du gouvernement de parvenir à réduire les émissions de CO2, et d'augmenter le taux d'énergie renouvelable dans la consommation totale, pour atteindre l'objectif de 11 % en 2020 que le gouvernement s'est fixé.

La centrale remplira plusieurs buts. Le bois aura déjà été broyé lorsqu'il sera acheminé à la centrale, ce qui évitera de créer de la poussière et d'occasionner du bruit. La combustion du bois dans une chaudière à vapeur fabriquera de l'électricité, qui sera injectée dans le réseau électrique, et devrait correspondre à la consommation annuelle de 3.500 ménages.

De la chaleur pour refroidir le centre de données de LuxConnect

La chaleur du processus de cogénération servira à trois utilisations. Grâce à des machines à absorption, 61 % de cette chaleur serviront à produire du froid pour la réfrigération du nouveau centre de données de LuxConnect, situé de l'autre côté de la route dans la zone industrielle de Roost. 30 % serviront au séchage de 63.000 tonnes de bois frais et à la production de 35.000 tonnes de pellets, destinées au marché domestique, et qui pourront chauffer jusqu'à 17.000 maisons à basse consommation. Les 9 % restants alimenteront un réseau de chaleur dans la zone industrielle de Bissen. «Ce seront donc quasiment 100 % de la chaleur produite lors de la cogénération qui seront réutilisés», a expliqué Paul Weis, administrateur de Kiowatt, la société qui a élaboré le projet et qui va le réaliser.

Un investissement de 30 millions d'euros

La construction du projet devrait débuter à la mi 2013, et la première production de chaleur devrait être fournie au plus tard pour la fin de la même année.

30 millions d'euros seront investis dans le projet, avec l'aide de l'Etat, comme le prévoit la loi sur l'aide aux entreprises qui protègent l'environnement et utilisent les ressources naturelles de manière rationnelle. 15 nouveaux emplois devraient par ailleurs être crées par le projet.

Objectif à terme: réduire les émissions de CO2 de moitié

Ce projet contribuera aux objectifs de l'Etat de diminuer a consommation d'énergie et d'accroître la part des énergies renouvelables. «L'Union Européenne veut que nous ayons réduit les émissions de CO2 de moitié d'ici à 2050», a rappelé Marco Schank, ministre délégué au Développement durable. Une fois que la centrale tournera à plein régime, elle devrait permettre de réduire les émissions de CO2 de 331.800 tonnes entre 2015 et 2020, soit 14,2 % de la réduction totale attendue.

Un deuxième projet du même type sera dévoilé prochainement, a annoncé le ministre de l'Economie, Jeannot Krecké.